C’était le premier cours de la journée. C’était la première journée de l’année. Apasonia inaugurait ce matin ses premières leçons, les nouveaux enseignants fraîchement recrutés accueillaient leurs premiers élèves. La couverture des livres craquaient pour la première fois, les parchemins des élèves étaient encore tous vierges. Et pour Nuru Wa Mumbi, c’était également son premier cours au Royaume Uni. Assise seule à sa table, Nuru passait presque inaperçu, si ce n’était son immense tignasse de boucles brunes qui la rendait immanquable. Ses jambes croisées étirées devant elle, elle était assise de manière décontractée, bas sur sa chaise, attendant l’arrivée des élèves restants et de l’enseignant. Poussant un soupir, elle tira une main d’une de ses poches et tâcha de s’occuper. Suivant l’élan délicat de son index, une page blanche de son carnet de notes se détacha d’elle-même. Nuru éleva ensuite légèrement ses deux mains et, entrelaçant agilement ses doigts en des gestes complexes, manipula la feuille volant à hauteur de son regard qui commença à se plier et se déplier, traçant peu à peu un savant pliage qui prenait la forme d’une orchidée.
1542: Zygmunt Budge découvre le Felix Felicis
Pando
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Drago Malefoy
☆ Spécialisation Potions & Plantes.
Jeu 13 Fév - 14:42
Si tu te sentais à l'aise dans une salle de classe, à l'heure actuelle ? Pas le moins du monde, Drago. Rien qu'en t'installant ici, la veille, puis en traversant les couloirs, le matin même, tu avais croisé quelques visages connus, d'autres complètement inconnus et ce sont ces derniers qui avaient, à ta plus grande surprise, réussis à te rassurer un peu. Non, tu n'allais pas te retrouver au beau milieu de tes anciens camarades de Poudlard, du moins, pas uniquement. Tu n'aurais pas l'impression d'être la bête noire du groupe, non plus, du moins pas complètement. Tu pouvais respirer, Drago, du moins, tu pouvais essayer, parce qu'il était tout à fait hors de question que tu abandonnes si vite, tu comptais briller à Apasonia, tu comptais être véritablement le meilleur cette fois. Sans triche. Sans aide extérieur. Grâce à tes capacités et ton travail, uniquement. Si tu connaissais déjà quelques personnes dans cette salle, tu avais choisi de t'en éloigner le plus possible pour faire en sorte que tes voisins pour ce tout premier cours soient tous d'illustres inconnus. C'était plus sûr, tu en étais convaincu.
Et te voilà, Malefoy, assis sur cette chaise, les coudes sur la table, un peu trop crispé, un peu trop droit. On doit pouvoir lire le malaise en toi jusqu'au fin fond de la large salle et si tu n'arrives vraiment pas à faire autrement, tu finis pourtant par observer les autres, autour de toi. Personne de véritablement intéressant, dans un premier temps, à l’exception peut-être de ta voisine la plus proche, à droite. Elle était là, à sans doute essayer de lutter contre l'ennui en manipulant cette feuille de papier, en la pliant de façon si précise que tu ne parvenais même plus à détacher tes yeux de l'espèce de fleur qui était en train de naître peu à peu sur la feuille. « Impressionnant. » Ça t'échappes. Tu n'as d'ailleurs toujours pas détourner le regard, même pas pour reposer les yeux sur la jeune femme. « C'est précis … pour quelque chose que tu fais sans baguette. » Tu connaissais les oiseaux de papiers, ceux qu'ils suffisait de créer d'un coup de baguette pour ensuite les faire voler à travers une salle de cours. Mais là, c'était tout autre chose. Elle ne se servait que de ses mains, et si tu savais qu'il était possible de faire de la magie sans baguette, tu savais aussi à quel point c'était difficile, et particulièrement bancal, en général. « D'où est-ce que tu viens ? » Pas de Poudlard, c'était certain.
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Nuru wa Mumbi
☆ Spécialisation Potions & Plantes.
Jeu 27 Fév - 11:43
Histoire des
potions
Les sourcils de Nuru étaient délicatement froncés, et ses pupilles d’un noir profond ne quittaient plus l’origami. Se concentrer sur l’ordre et la position des pliages ainsi que sur la magie de ses mains demandait toute sa concentration. C’était l’instant critique, elle pouvait tout aussi bien réussir magistralement que déchirer l’ensemble. Pinçant ses lèvres, elle retint sa respiration, leva le bout de ses doigts, et les plis s’inversèrent, l’orchidée de papier prenant forme comme si elle éclosait. « Impressionant » lui vient une voie masculine à sa gauche. Nuru tourne son visage, son regard sombre parcourant le jeune homme de la tête au pieds. « Clair comme un matin après la mousson » se dit-elle. Des cheveux de la couleur de la savane assoiffée, et des yeux gris comme la pluie. Un sourire se dessina sur ses lèvres. « C'est précis … pour quelque chose que tu fais sans baguette. » A ses derniers mots, la sorcière leva un sourcil. Elle ne savait jamais si les sorciers européens le disaient comme un compliment, ou comme une remarque hautaine… L’un n’empêchait pas l’autre. Elle saisit la fleur de papier d’un geste rapide, puis la lui tendit avec une révérence qui aurait été galante, si les genres avaient été inversés. « D'où est-ce que tu viens ? » « Du paradis. » ne put-elle s’empêcher de dire d’une voix suave qui n’avait rien d’une sainte. Son sourire espiègle laissa place à un gloussement joyeux avant de répondre plus sincèrement. « J’ai appris ça à Uagadou. Qui est un paradis, soit dit en passant. » En haut de la Montagne de la Lune, flottant dans les nuages, personne connaissant l’école n’aurait pu la contredire. « Je m’appelle Nuru. » se présenta-t-elle avec un sourire radieux en lui tendant la main. « Et tu es ? » « Charmant, enchanté. » finit-elle dans sa tête.
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