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Il faut cultiver notre jardin - Caelina et Nym
Caelina Prince
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Caelina Prince
☆ Spécialisation Potions & Plantes.



Jeu 6 Fév - 18:22


   

   
Il faut cultiver notre jardin

   
Caelina et Nym

   

   
Ajourd'hui c'était la journée botanique. j'aimais beaucoup cette matière qui était assez importante pour un cursus de potion. Savoir reconnaître les plantes, les soigner, quand les récolter et à quel moment de l'année, c'était une des bases solides de tout bon maître en potion qui se respecte. J'avais encore pas mal de connaissances de le domaine à engranger mais mes nombreux voyages m'ont aussi permis de découvrir des espèces exotiques. Un potioniste a tendance à utiliser les plantes qu'il connait mais sortir des sentiers battus permets aussi de trouver d'autres formulations voir de créer des potions inédites.

Il était à peu prêt 18h quand je me dirigeais vers la grande serre. La veille je m'étais arrachée les cheveux sur ma potion de Felix Felicis, n'arrivant pas à la stabiliser et j'avais jeté l'éponge malgré la présence de Malefoy. J'avais besoin de faire autre chose, la solution vient parfois quand on aère ses pensées, quoi de mieux de d'aller prendre le bon air frais de septembre ? Le temps était assez venteux et mes cheveux ne cessaient de s'ébouriffer. Il faudrait peut-être que je prenne soin de mon apparence un jour si je voulais trouver une relation stable, même si le physique n'était pas quelque chose d'important, avoir bonne allure montre que l'on a confiance non ? Enfin c'est ce qu'il me semblait...

D'un coup de baguette j'allumais toute les lumières car la nuit n'allait pas tarder à tomber sous le ciel de Grande-Bretagne. La serre était vide de monde ce soir, la plupart des étudiants prenaient toujours un moment de repos avant d'attaquer à nouveau les cours du lendemain. Personnellement je ne savais pas m'arrêter, rester inactive me donnait l'impression que je ne faisais pas assez d'effort et si je voulais la première place, j'avais tout intérêt à étudier d’arrache pied.

Je me dirigeais vers les Mimbulus Mimbletonia, une plante plante venant d'Assyrie et connue pour déverser un liquide, l'empestine, particulière malodorant. C'était une espèce assez difficile à faire se reproduire et l'on devait en prendre soin assez régulièrement, l'arroser et la cajoler afin que son liquide soit de la meilleure qualité possible. J'avais pour projet d'en récolter suffisamment afin de fournir des potions contre l'acné à notre infirmier attitré. Un mal qui sévit encore chez pas mal de jeunes adultes.

D'un aguamenti, je pris le temps de remplir une arrosoir assez lourd. Je crois que j'avais vu un peu gros d'ailleurs. C'était lourd et je galérais un peu, sans penser à utiliser ma baguette pour déplacer le tout. J'étais plongée dans mon effort extrême quand je me pris les pieds dans ceux qu'une autre personne. Le récipient tomba dans un grand fracas, moi avec, éclaboussant les deux occupants de la serre de son liquide froid. Mes joues  se couvrirent d'une couleur rouge sang, honteuse et je relevais le regard pour croiser celui de Nympheas, le professeur d'éthologie.

- Oh non pardon, je suis hyper maladroite, je ne vous  avez pas entendue arriver. Je suis vraiment confuse de vous avoir mouiller.

Je me sentais particulièrement mal à l'aise, un prof, rien que ça et il fallait que cela tombe sur moi.

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Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
☆ Professeur d'Apasonia.



Ven 7 Fév - 14:16

Il faut cultiver notre jardin.La journée se finit pour mes élèves et pourtant, je ne m’arrête pas pour autant. Véga piaille dans mes pieds, m’indiquant qu’il a compris où je nous mène. Il faut dire qu’il en faut peu à ce gros nounours de loup poilu pour être heureux. De l’air frais et de la nature… surmontée d’une touche d’amour. Et comme s’il suivait le fil de mes pensées, sa tête se frotte à ma main, me tirant un sourire doux. Que serais-je devenu sans lui ?

D’une poussée de l’épaule, je lui ouvre la porte vers l’extérieur et son joli parc. Sautillant de joie, le loup disparaît de ma vue rapidement et je soupire. La journée sera encore longue, et même si c’est mon choix, mon ventre vide me pèse déjà sur l’estomac. A vouloir trop en faire, on finit par ne plus avoir le temps de rien. Et là, mes cours me prennent déjà la journée, le soir je travaille à la serre, la nuit à préparer d’autres cours. Combien de temps vais-je tenir ?

Je traverse le parc d’un bon pas, en remettant tout ça de côté. À vrai dire, j’accélère même un peu le rythme en me disant que je pourrais vérifier les plans de mandragore, qui poussent dans un coin de la serre, et suivre leur évolution. Il en faut peu pour me motiver, et c’est tant mieux ! Véga apparaît derrière moi, le museau tâché de terre et d’herbes et je détourne mon attention de la serre en continuant d’avancer, amusé par sa bouille.

Autant dire que je ne comprends pas tout de suite qu’il y a quelqu'un d’autre ni que j’ai foncé droit dedans. En faite, je ne prends conscience du choc que lorsqu’une sensation glacée m’arrive en plein dessus. Je retiens un cri de surprise, mais un grand frisson me secoue, alors que le loup grince en faisant un bond en arrière, tentant désespérément de cacher sa grosse silhouette poilue derrière une plante en pot.

« Oh ! Ne t’inquiète pas, ce n’est rien ! Vraiment, ce n’est pas grave. Je me secoue, pour faire tomber les gouttes qui perlent mes habits, avant de découvrir le visage d’une jeune femme, rouge de honte, au sol. Tu vas bien ? C’est de ma faute, je ne regardais pas où j’allais. Je rougis à mon tour, même si mon éducation reprend le dessus, et que je lui tends une main délicate. Viens, je vais t’aider à te remettre debout. Tu ne t’es pas fait mal ? »

Ma voix est précipitée et je sais que mon regard est inquiet. Les sourcils froncés, je me penche un peu plus vers elle, prêt dès à présent à la relever et courir l’emmener à l’infirmerie si cela est nécessaire. Et, oubliant le but premier de ma visite, je ne détourne pas mon attention d’elle.

« J’espère qu’il y avait de bons minéraux dans cet arrosoir, car mouillé comme on l’est, je pense qu’on fera de belles fleures ! Je lui dis, en tentant de dédramatiser la situation. »
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Caelina Prince
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Caelina Prince
☆ Spécialisation Potions & Plantes.



Sam 8 Fév - 23:53


   

   
Il faut cultiver notre jardin

   
Caelina et Nym

   

   
J'étais vraiment confuse et je n'osais pas regarder le professeur en face. Vraiment quelle plaie, j'étais stupide. C'était pas le meilleur moyen de se faire bien voir dès le début de l'année. Et s'il me collait une salle note au prochain devoir car c'était une option que j'avais prise, pensant que les créatures magiques pouvaient m'aider à mieux comprendre les ingrédients. Et puis, je devais avouer que j'aimais beaucoup les animaux, peut-être parce qu'ils étaient beaucoup plus sympathiques que les humains et qu'ils ne posaient pas de questions stupides.

- Je suis vraiment vraiment désolé professeur.

Je vis qu'il n'avait pas l'air si embarassé que cela, contrairement à moi qui sentait le rouge me montait aux joues. Même, il s'inquiétait de mon état car j'avais trébuché évidemment. Bizarre comme attitude, avenante je dirais même. A sa place je me serais déjà énervée sur l'élève en question en me promettant d'être particulièrement attentive au prochain cours où je l'aurais sur la main. C'était peut-être pour cela que je n'étais pas appréciée...

- Non je vous inquiétez pas, je n'ai rien. Et vous ? J'espère que je n'ai pas abîmé vos vêtements. Et surtout que vous n'attraperez pas froid, je m'en voudrais beaucoup si je provoque une maladie chez un professeur et ce dès le début de l'année.

Je n'avais pas remarqué tout de suite qu'un animal le suivait de près, une sorte de loup assez grand et qui semblait aussi mouillé que son maître. La pauvre bête qui n'avait du rien comprendre à ce qui lui arrivait. Je m'approchais à petit pas de la bestiole, tendant la main pour qu'il la sente avec de lui gratter la tête d'un geste délicat. Un coup de langue me lécha la main, l'animal semblait plutôt gentil. Je souris légèrement. J'aimais vraiment bien les bêtes.
Alors que je me concentrais à nouveau sur son maître, j'entendis sa dernière phrase et mis quelques secondes à comprendre qu'il faisait une blague. Je lui souris d'un air contracté, ne sachant pas s'il fallait rire ou baisser la tête de honte.

- Malheureusement c'est une eau simple, c'est pour les Mimbulus Mimbletonia, l'infirmerie a besoin de l'empestine pour des potions contre l’acné. Je me suis proposée pour aider à faire quelques stocks, c'est toujours un entraînement et j'aime beaucoup les potions. Vous permettez que je nous sèche ? Arriver au repas complètement mouillée risque d'attirer l'attention et j'aimerais rester discrète.

Je sortis ma baguette, attendant le consentement de l'homme pour effectuer mon sort que je maîtrisais à la perfection. Il faut dire qu'à Salem il pleut relativement souvent et quand vous êtes une potioniste accomplie, il n'est pas rare de devoir aller chercher des plantes, peu importe le temps.

- Votre bestiole s'appelle comment au fait ? Je suis Caelina Prince, veuillez m'excuser de ne pas m'être présentée plus tôt mais avec les évènements...

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Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
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Dim 9 Fév - 21:19

Il faut cultiver notre jardin.Je souris encore plus fort, parce qu’entendre les élèves m’appeler à tour de bras “professeur” a un petit côté touchant… vieillissant aussi d’ailleurs. D’une main dans mes cheveux, je les repousse en arrière avant de la remettre sur pied. Elle a l’air si mal, que je ne peux m’empêcher de poser une main douce sur son épaule et de me pencher un peu vers elle.

« Respire, tout va bien. Ce n’est que de l’eau, et je suis résistant. Je fais un mouvement de main autour de nous, pour désigner la serre. Et puis, on a un bon stock de plantes qui pourraient nous remettre sur pied en un claquement de doigts. Il n’y a vraiment rien de grave, d’accord ? »

Douceur. C’est peut-être ce qui me caractérise le plus, depuis que je suis en contact quasi permanent avec des élèves. Même s’il y a des cas un peu plus difficiles que d’autres, je me rends compte combien il est de mon rôle de veiller sur eux, de leur donner les clés pour la réussite… et je ne pense pas que celle-ci ne soit que scolaire.

D’un pas, je me recule, et l’écoute m’expliquer ce qu’elle fait là, même si mon regard s’est agrandi de surprise. Véga est un craintif, et depuis que j’ai rejoint la civilisation (en revenant de Sibérie, donc), je n’ai de cesse de m’attendre à le voir fuir au moindre mouvement. Alors là, le voir examiner la main tendue jusqu’à accepter une caresse, je me fais prendre de court.

Quand elle ramène ses jolis yeux sur moi, un sourire tendre étire mes lèvres.

« Ainsi tu t’intéresses aux plantes et aux potions ? Voilà qui nous fait un point commun, même s’il ne s’agit pas de la matière que j’enseigne. Je lui fais signe de nous sécher et quand mes habits cessent de goutter sombrement, je m’intéresse plus à ce qu’elle me disait. Comment se portent les Mimbelus, du coup ? Veux-tu un coup de main pour les arroser ? »

Je suis complètement à l’aise, comme si la serre était mon domaine, ou qu’être prof était une vocation. Ce n’est qu’en entendant son prénom que je me rends compte que j’ai été tout aussi impoli qu’elle.

« Enchanté Caelina ! Ce gros nounours s’appelle Véga, et moi Nymphéas Xhaard, mais je t’en prie, ici tu peux m’appeler Nym, d’accord ? »

Si “professeur” est un impératif pendant les cours, j’ai espoir de pouvoir m’en débarrasser quand je ne redeviens qu’une simple personne qui ère dans le château. Encore plus qu’elle semble bien plus à sa place ici que moi.

« Tu es en quel cursus, d’ailleurs ? »

Je finis par l’interroger avec curiosité, alors que je relève l’arrosoir pour aller le remplir à nouveau d’eau claire et fraiche.
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