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(TERMINE) pain | caith.
Ellie Watchburry
๑ ft. : Jessica de Gouw.
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๑ Date d'inscription : 05/02/2020
Ellie Watchburry
☆ Chercheur en magie noire et interdite.



Sam 15 Fév - 17:02
Psychologie des Mages Noirs. Voilà une matière qui avait le don de te passionner, et même de te fasciner au plus haut point. Toi qui avait toujours voulu comprendre ta mère, mais aussi Voldemort qu'elle semblait si motivée à suivre, et à soutenir. Tu voulais la cerner. Peut-être qu'au fond, c'était des excuses, et des circonstances atténuantes que tu aurais voulu lui trouver, mais pour l'instant, ça n'était pas encore le cas. Pour l'instant, Ellie, tu n'y parvenais pas. Et aujourd'hui, encore moins que les autres jours puisque tu peinais à te concentrer sur ton cours. Le professeur en face de toi ne cessait de parler, encore et encore, et si d'ordinaire, tu étais parmi les premières pour l'écouter avec la plus grande des attentions, aujourd'hui, tu n'y parvenais pas. Mais c'était de ta faute, Ellie. Tu n'avais pas su attendre. Ça avait été plus fort que toi, tu nourrissais ce projet depuis des mois, déjà, mais jusque là, tu n'avais pas pu t'y résoudre. C'est ton arrivée ici, et le début de tes cours qui avait été le déclencheur, tu passais des heures le nez dans les bouquins traitant de magie noire et de magies interdites. Du bout des doigts, tu n'avais fait qu'en effleurer toutes les possibilités mais ça avait suffit pour te conforter dans l'idée que tu pouvais tenter, que tu avais de grandes chances d'y arriver. En vérité, peut-être que ce sortilège t'avais paru un peu simple pour les résultats qu'il promettait mais tu t'étais laissé aveugler par ton impatience. Il avait fallu que tu essayes. Et bien sûr, ça avait été un échec cuisant. Il y avait eu de la fumée et tu sais, tu avais eu l'impression d'entendre une voix appeler ton prénom lorsque tout s'était subitement arrêté. Tu t'étais laissé déconcentrer, et tu t'en voulais, parce que tu n'arrêtais pas de te dire, que c'était probablement lui que tu avais entendu, qu'il t'avais appeler, et ça t'avais donné de l'espoir, juste avant que tout ne s'arrête, que le sortilège ne perde en stabilité et que les flammes bleues et noires ne viennent lécher la peau de ton bras, t'arrachant un cri. Tu avais alors lâcher ta baguette et depuis, cette brûlure te faisais atrocement mal, Ellie. Parfois, la douleur grimpait en intensité, au point ou elle te donnais envie de hurler. C'était le cas, depuis ce matin. Tu ne parvenais même plus à te concentrer, tant elle irradiait dans ton bras. Tu étais pâle. Tes yeux pleuraient d'eux même et parfois, tu avais l'impression de perdre pied avec la réalité.

Si tu t'étais imaginé que ça ne se voyait pas, et que tu parvenais à dissimuler ça, comme tu savais si bien cacher tout le reste, lorsque ton professeur t'avais demander de sortir de la salle pour aller à l'infirmerie, tu t'étais rendu compte que quelque chose n'allait vraiment pas. Tu n'avais pas souhaité montrer cette brûlure, parce qu'elle était de ton fait, et que tu te disais simplement qu'endurer cette douleur le temps qu'il faudrait, serait ta punition, autant pour ta tentative que ton échec, tu ne pouvais pas te voiler la face plus longtemps ; c'était plus que tu ne pouvais le supporter.

Et par Merlin, Ellie, ce que tu avais eu du mal à y aller, à l'Infirmerie. Plusieurs fois, il avait fallu que tu t'arrête, et que tu t'appuies sur un mur tant tu avais mal. Une fois là-bas, d'ailleurs, tu te laisses littéralement tomber dans un siège, tout en tenant ton bras, tu regardes autour de toi, avant de finalement te décider à faire entendre ta voix. « Docteur Valdmaar, vous êtes là ? » Cette fois, Ellie, tu ne tiens vraiment plus, et si demander de l'aide n'est pas dans tes habitudes, tu es encore assez rationnelle pour te rendre compte que tu n'as pas d'autre choix aujourd'hui.
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Caith Valdmaar
๑ ft. : Ben Barnes.
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Caith Valdmaar
☆ Personnel de l'école.



Sam 15 Fév - 17:30

Watching it burn
Ellie & Caith

Ces derniers temps ont été compliqués. En stress, en nouvelles, en recherche, en boulot. Tu ne t’y attendais pas vraiment, Caith, mais être médecin scolaire te demande bien plus de ressource que d’être un simple médicomage. La raison est simple, et tu l’assumes pleinement : tu veux aider ces jeunes qui ont vu et vécu la guerre. Alors tu en fais toujours trop, pour tout le monde. Tu as frappé ton frère pour protéger cette élève. Tu creuses de nouvelles disciplines pour aider une petite atteinte de lycanthropie. Et oui, tu t’es renseignée sur cette fille qui t’a agressée.

Les raisons sont étranges, même encore maintenant. Quand elle t’a pris pour ton frère, tu as pu voir combien elle était protectrice et acharnée. Et pourtant, une fois la colère disparut, quand tu as voulu prendre soin d’elle à ton tour elle… elle s’est enfuie, il n’y a pas d’autres termes. Ellie Watchburry. Son dossier d’inscription t’a appris son nom de famille, la réussite de ses examens scolaire et le fait qu’elle était seule. Cette gamine a tout perdu, Caith, et va savoir pourquoi, ça t’a touché au plus profond. Depuis, tu y penses, souvent. Tu cherches une raison de t’enquérir de son état sans paraître mal venu. Tu…

« Une minute, j’arrive ! »

Tu ne reconnais pas la voix, parce que tu as la tête au fond d’une armoire d’ingrédient de l’arrière-salle de ton infirmerie. Tu te débats encore un instant pour attraper cette fameuse poudre de Ranoul que tu cherches depuis déjà une dizaine de minutes et enfin tu reviens dans la pièce lumineuse.

Et elle est là. Ellie Watchburry. Assise sur un siège, recroquevillée sur son bras qu’elle tient contre elle. Si tu arrives avec le sourire, ta bienveillance se fait souffler aussi sec et tu te précipites vers elle, une inquiétude pulsante en toi. Merde.

« Ellie ? Que se passe-t-il ? Laisse-moi voir ton bras. »

Il y a les mêmes émotions dans ta voix que sur ton visage. C’est rare que tu laisses l’inquiétude ainsi te ronger et ressortir, mais tu ne prends pas le temps d’y songer. Remontant les manches de la veste blanche que tu t'astreins à porter quand tu es au travail, tu t'accroupis devant elle et tu défais son bras qui te semble blessé de sa main valide avant de l’attirer vers toi.

« C’est brûlé. Ta paume approche de la blessure, sans la toucher, pour vérifier la chaleur qui en ressort. Magiquement. Comment t’es-tu fait cela ? C’est un exercice en cours qui a mal tourné ? »

Tu sais qu’elle suit le dangereux cursus de Magie Noire, dont tu n’es pas certain de l’utilité depuis que tu as rejoint Apasonia. S’il faut en savoir plus sur son ennemi, tu ne cesses de te dire que certains élèves sont trop fragiles pour faire face à ce savoir.

Tu relèves enfin le regard vers elle, la capturant de tes yeux sombres.

« Je vais t’aider, ne t’inquiète pas. »

egotrip



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Ellie Watchburry
๑ ft. : Jessica de Gouw.
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Ellie Watchburry
☆ Chercheur en magie noire et interdite.



Sam 15 Fév - 20:39
C'est dingue ça, c'est comme si soudainement, tu te rendais compte des choses, comme si, en venant ici, tu avais cessé de contenir cette douleur au point ou, vraiment, tu ne la supportais plus du tout. Et ça déborde. Alors tu sers les dents, autant que tu le peux et étrangement, ce médecin que tu as rencontré la dernière fois est la première personne que tu appelles. Peut-être parce qu'il est le seul que tu connais à l'infirmerie. Peut-être aussi parce qu'il a su être gentil avec toi, et prévenant.

Tu te renfermes sur toi-même, et lorsqu'il arrive auprès de toi, lorsqu'il prend ton bras pour regarder la brûlure qui s'y est imprimée de plus près, tu te rends compte que tu n'as pas su retenir tes larmes de douleur, et qu'elles s'écoulent lentement le long de tes joues. Définitivement, c'est comme si on venait à peine de verser de l'acide sur ta peau, tu as l'impression que ça creuse ton bras, et que ça va finir par le faire fondre, par atteindre tes os, ou même se propager plus loin sur ton corps. C'est ça, Ellie. Brutalement, cette blessure te fais peur mais, quand le médecin te demande d'où ça vient, tu ne peux définitivement pas te résigner à lui dire la vérité. « Non, c'est … un essai, pour un devoir. » Comment est-ce que tu pourrais avouer, que tu t'es essayée sérieusement à une forme de magie interdite, mieux, que tu as tenté d'aller dérangé un défunt. Tu en as honte, Ellie. Autant parce que tu sais que ce n'est pas permis, pas correct, que parce qu'en plus, tu as échoué dans cette entreprise risquée. « Je vous en prie, faites quelque chose … ça brûle, ça fait vraiment mal je le supporte plus. »

Et autant le dire. C'est un euphémisme. Deux jours que la douleur va et vient, tu as réussi à supporter les pics les plus vertigineux uniquement parce qu'ils finissaient par s'arrêter à un moment, et à te laisser un peu de répit. Aujourd'hui, ça ne veut pas. Ça monte, encore et encore, et ça ne plus redescendre, au point où les larmes s'échappent seules de tes yeux, au point où la sueur perle sur ton front, au point où tu supplies pour qu'il fasse quelque chose, parce que tu ne veux qu'une seule chose : que ça s'arrête, une bonne fois pour toute.
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Caith Valdmaar
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Caith Valdmaar
☆ Personnel de l'école.



Sam 15 Fév - 21:01

Watching it burn
Ellie & Caith

Il n’y a pas besoin d’être un grand médicomage pour comprendre la gravité de la blessure. Il suffit de voir la couleur, la forme, la taille. Et quand tu poses les yeux dessus, Caith, tu as peur. Parce qu’on ne se fait pas ça avec une flamme d’une bougie. Même un Incendio ne fait pas ce genre de blessure encore vivante malgré le temps. Tu repousses le feudeymon de ton esprit et tu écoutes les réponses.

Elle ne t’en dit pas assez pour que tu trouves le contre-sort. Et assez bizarrement, tu sens qu’elle ne t’en dira pas plus. Tes lèvres se tordent alors que tu continues de regarder la blessure en triant mentalement ce que tu peux ou ne pas faire pour l’aider. Et finalement, c’est sa supplique et les larmes qui s’y mêlent qui te font réagir.

Plus le temps d’hésiter ou de réfléchir, tu dois l’aider !

« Laisse le bras tendu ! »

Un ordre, d’une voix ferme. Adieu l’homme agréable, tu es pressé et tendu. D’un accio brutal, tu fais voler plusieurs bocaux et fiole vers toi, et la première chose que tu débouches, c’est une potion antidouleur, que tu glisses à ses lèvres en lui ordonnant d’en boire une gorgée. Ensuite, tu reprends ta baguette, en lui expliquant :

« Tu ne me laisses pas le choix d’y aller à l’aveugle. Dis-moi si quoi que je fasse aggrave la douleur. »

Et tu tends la baguette sur son bras pour poser un sort de rafraîchissement puissant. C’est comme si tu utilisais un anesthésique local des moldus, sauf que tu te passes des piqûres qui impressionnent tant les sorciers. Ensuite, tu attires un plat en métal chirurgical, et une pipette pleine d’eau pure.

« Je vais déjà nettoyer la plaie. Ça devrait ne pas faire plus mal que maintenant. J’y vais. »

Tu asperges généreusement son bras et de ta baguette, tu fais bouger l’eau sur sa peau abîmée, pour y déloger les impuretés. Ensuite, tu sèches du bout des doigts, avec une moue désolée et tu regardes les trois gros pots devant toi. Trois baumes pour les brûlures. Trois recettes différentes. Trois utilisations différentes.

Tu te fies à l’attitude de cette fille, à ses études, pour choisir l’onguent le plus adapté à de la magie noire. Et apprécie avoir enfilé des gants en latex, tu viens appliquer généreusement la crème orange vif sur son avant-bras. Tu masses légèrement pour faire rentrer, puis d’un autre sort, tu crées une gangue étanche autour de l’onguent pour éviter qu’il ne s’échappe.

« Ellie ? Tu crains de l’avoir perdu. Elle te semble si mal, si lointaine aussi… comme faible. Ellie, dis-moi si tu te sens un peu mieux ? »

Tu dis ça en trempant une serviette propre avec l’eau pure fraiche, et une fois débarrassé de tes gants, tu viens attraper son menton d’une de tes mains, alors que de l’autre, tu nettoies et rafraichis avec douceur son visage.

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Ellie Watchburry
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Ellie Watchburry
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Sam 15 Fév - 22:12
Tu es d'ordinaire si forte. Tu ne plies que si rarement, Ellie, mais là … là, c'est bien trop pour toi. C'est comme si on s'acharnait à te poignarder le bras, encore, et encore, comme si on faisait pression sur cette blessure depuis des heures, que quelqu'un était là, à côté de toi, à prendre un malin plaisir à te torturer, à te regarder souffrir le martyre. Et bien entendu, comme tout le monde jeune fille, tu as tes limites, en vérité, tu les as même déjà largement dépassées lorsque le médecin attrape ton bras. Tu ne sais pas pourquoi, mais au fond, tu as confiance, alors tu le laisses faire, tu l'écoutes du mieux que tu le peux actuellement, tu tends ton bras devant lui, et tu te contentes de fermer les yeux, tu te concentres sur toute autre chose, du moins, tu essaies. Tu ne parles même plus, Ellie. Tu ne fais que hocher la tête, parfois, pour lui signifier que tu comprends ce qu'il te demande, mais c'est tout. En revanche, tu le sens. Tu sens ses doigts frais sur ta peau, tu sens ses gestes, toujours d'une infinie douceur, même s'ils sont maîtrisés, et précis. Entre ses mains, tu as l'impression d'être précieuse et importante, c'est une pensée étrange, mais elle te traverse l'esprit au moment où, tout à coup, la douleur diminue, et que tu le sens asperger ton bras pour nettoyer la plaie. Il ne te fais même pas mal, tu n'aurais pas cru ça possible, en venant ici, tu t'attendais à souffrir pour ne plus avoir mal, et c'est tout l'inverse.

Lorsqu'il vient appliquer le baume, tu te permets de souffler. Ça pique encore, mais tu n'es plus en souffrance et ce que tu ressens sur ton bras est maintenant largement supportable. Tu en profites, quelques secondes, de cette sensation d'apaisement, c'est comme si tu te sentais revivre. Quand tu ouvres les yeux, quelques instants après, c'est parce que tu as entendu ton prénom, et tu te retrouves face à face avec le médecin qui vient doucement rafraîchir ton front brûlant. Tu n'as plus aucune énergie, du moins, c'est l'impression que tu as. Tu es comme … complètement vidée de tes batteries, comme si la souffrance t'avais tout pris, et c'est probablement à cause de ça que tu finis par te pencher en avant et venir poser ta tête dans le creux de son épaule. « J'ai cru que ça allait me tuer … tellement j'avais mal. » C'est ça. Totalement ça. La douleur était si forte, que tu la voyais déjà te dévorer entièrement. Tu l'as cru, tu as cru que tu n'y survivrais pas, que tu avais fait le faux pas de trop, Ellie Watchburry. Quelle idiote tu fais. « Vous m'avez sauvée, merci … merci ... » Tu as la gorge serrée. Mais ce n'est pas la peur, pour le coup. Tu ne fais que penser à ton père, en te disant que tu n'aurais pas du, qu'il n'aurait probablement pas voulu, et que, de toute façon, tu n'étais vraisemblablement pas assez douée pour y arriver. En fait, Ellie, le problème, c'était qu'il ne te restais plus qu'à accepté, et jusque là, tu n'y étais toujours parvenue.
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Caith Valdmaar
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Caith Valdmaar
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Sam 15 Fév - 22:34

Watching it burn
Ellie & Caith

Elle est terrorisée. Tu le sens. Tu le vois dans ses yeux bleus, presque délavés. Et au fond de toi, Caith, il y a un orage qui hurle ta propre peur. Tu as cru que tu allais te loupé, que tu allais lui faire encore plus mal. Pourtant, t’es doué dans ton domaine, tout le monde s’accorde pour le dire. Mais là, face à cette jeune femme en train de sombrer, tu as eu peur.

C’est pour ça que tu as ce genre tendre de lui nettoyer le front, de rafraîchir sa peau brûlante d’une fièvre douloureuse. Un souffle, en toi, te souffle que ce n’est pas un comportement approprié pour un membre du personnel, mais aujourd’hui tu ne l’entends pas. Tu as eu trop peur. C’est comme quand tu as frappé Leith, ce n’était pas approprié, mais sous le coup de tes émotions, tu n’as pas trouvé mieux…

Et alors que tu attends une confirmation que tes soins ont apporté un peu de soulagement, la voix de la brune se fait entendre. Et ses mots te font frémir alors qu’elle relâche sa tête contre toi. Tu ne l’as repousses pas parce que tu sens bien que c’est un contrecoup de la souffrance et de la fatigue. Tu restes là, sans bouger, en continuant de te questionner.

« Qu’as-tu fait, Ellie, pour en arriver là ? Tu l’interroges dans un souffle retenu. »

Tu as l’impression que quelque chose de grave s’est passé, et tu n’arrives même pas à imaginer quoi. Tu sais juste que cette jeune femme est d’une force exemplaire, et là, elle a craqué comme si le poids du monde était sur ses épaules. Et tu l’as comprends, vu l’état de sa blessure. Pourtant… Il y a autre chose.

« Respire, je suis là. Ça va aller. Je te promets que ça va aller. »

Pas de promesse en l’air, Caith. C’est une des premières choses que l’on t’apprend en cours de médicomagie. C’est quand même ce que tu fais, alors que ta main se pose doucement sur sa nuque, pour la rassurer, lui faire sentir que tu es là pour elle. Et puis, au bout de longues minutes, tes jambes se mettent à fourmilier.

« Je vais te bouger. N’aie pas peur. »

Et te voilà à bouger, à l’attraper dans tes bras, comme une princesse d’un conte de fées. Tu te remets droit et tu l’emportes de quelques enjambées sur la droite, vers un lit prévu à cet effet. Quand tu l’y couches, tu lui remets instinctivement une mèche de cheveux derrière l’oreille, reprends sa température, et reposes sur son front le linge humidifié.

« Tu es encore chaude. Tu vas rester un peu ici, pour que je puisse te veiller. C’est comme ça avec toi, tu expliques toujours calmement ce que tu fais, histoire de ne pas rendre la médecine effrayante. Je vais devoir te faire un prélèvement sanguin, pour vérifier qu’il n’y a pas d’infection liée à cette brûlure, mais on fera ça plus tard. Tu as soif ? »

Et tu devrais t’écarter, Caith… mais tu ne le fais pas. Merlin seul sait pourquoi.

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Ellie Watchburry
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Ellie Watchburry
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Sam 15 Fév - 23:21
C'est l'un de tes très rares moments de faiblesses. Et tu sais quoi ? Tu t'estimes heureuse d'avoir pu cacher ça des yeux de ceux qui te connaissent, de tes amis. Tu moins de mal à exposer ça, sous les yeux d'un inconnu, par fierté, sans doute, et parce que tu sais qu'il posera bien moins de questions qu'eux, sans doute, ou que tu pourras t'y soustraire plus facilement si ça venait à être le cas. Alors, oui, tu souffles. Tu n'as pas le force de faire plus, plus la force de bouger pour te redresser et t'éloigner. Tout ce que tu fais, c'est hausser légèrement les épaules lorsqu'il te pose cette question. Tu n'as pas la réponse, toi même, tu ne saurais pas par où commencer pour expliquer les choses. Il y a tant à dire, et si peu à la fois, mais tu te ne sens pas forcée à donner des explications, non, c'est même tout le contraire. Il est vite revenu à toi, à ton état. Il essaie de te rassurer, tout comme tu passes ton temps à le faire avec les autres, sans te rendre compte que toi aussi, tu en as grand besoin. Et tu sais quoi, Ellie ? Tu y crois. C'est probablement très naïf, mais tu as besoin d'y croire, de te dire que tout ira bien, que tout va s'arranger, que tu n'auras plus jamais aussi mal aussi. C'est pour ça, que tu t'y accroches, à ses mots, à sa présence, pour ça que tu tournes la tête pour enfouir ton visage dans son cou un instant, et que tu te laisses aller dans ses bras lorsqu'il te porte jusqu'à ce lit pour t'y déposé, doucement, comme si tu étais fragile, précieuse. Comme si tu valais plus que n'importe quoi d'autre.

Et te voilà, allongée sur ce lit, pendant un instant, tu fixes le plafond, et uniquement le plafond, et puis, tu tournes la tête. Il est encore là. Il est à tes côtés, il ne t'as pas quittée des yeux, alors, tu te tournes, un peu, tu plonges ton regard dans le sien, et tu le fixes avec une telle intensité, Ellie … un regard transperçant, et à la fois probablement si bouleversant. « Vous garderez tout ça pour vous, n'est-ce pas ? » Chez les moldus, tu sais que c'est une obligation pour les médecins, mais tu vois, Ellie, tu n'as jamais réellement eu à faire à un médicomage, jusqu'ici alors, oui. Tu te dis que peut-être, ça pourrait sortir d'ici. « Ce sera … comme un secret, entre vous et moi. Est-ce que vous pouvez faire ça pour moi ? S'il vous plaît. »
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Caith Valdmaar
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Caith Valdmaar
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Sam 15 Fév - 23:49

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Ellie & Caith

Tu finis par soupirer lentement, quand tu la vois regarder le plafond. Si elle avait mal, elle te le dirait, tu n’en doutes plus. Alors c’est que tu as réussi les soins. Et ça, tu vois Caith, ça fait redescendre la pression en toi. Pendant un instant, tu ressembles à Leith ses multiples soupires, mais tu te reprends aussi sec.

Elle s’est tournée vers toi. Ellie et ses grands yeux trop pâles. Ça te pertube, parce que tu n’as jamais vu de tes iris autour de toi. La majorité des gens ont les yeux bruns. Tu as croisé d’incroyables regards émeraude ou bleu-gris. Mais là, c’est une couleur si pâle, si douce et pourtant qui te transperce en te coupant le souffle à chaque fois.

« Tout ce qui a attrait à la santé de mes patients est confidentiel. »

Ça veut dire ce que ça veut dire. Si tu es tenu de garder pour toi la blessure de la brune, tu peux prévenir d’autres autorités comme le Recteur ou ses professeurs des soupçons que tu portes sur elle. Parce que tu en as, Caith. La magie qui l’a attaquée est d’un drôle de type et certainement noir, et ça, ce n’est pas normal. Soit leur professeur n’est pas compétent, soit la jeune femme s’est tentée à quelque chose qui la dépasse.

Sauf que non. Bien sûr qu’elle ne va pas te laisser t’en sortir si facilement. Sous le pouvoir de ses orbes colorés, elle te demande de garder ça pour toi. Et tu restes le souffle coupé, devant elle. Ça te rend malade Caith, parce que tu es un homme mature et intelligent, et une toute petite fille mystérieuse te tient en haleine. Pire…

« Je le ferai… uniquement si tu me laisses veiller sur toi. Je suis inquiet pour toi. Tu ne devrais pas mettre toute ton énergie pour les autres et passer sous silence ce qui te touche. Tu romps enfin le lien visuel, alors que ta mâchoire se serre et tu reprends, d’une voix étouffée. C’est le deal. »

Tu n’aurais pas dû. Tu ne devrais pas continuer sur cette voie, tu le sais… mais tu ne veux pas la laisser s’enfoncer, couler sans qu’elle n’ait personne pour la retenir. Et il te suffit de voir comme elle a fui la dernière fois, quand tu as commencé à ramener l’attention sur elle, pour prévoir qu’elle risque de s’isoler encore plus si tu en parles à quelqu’un. L’autre solution est celle que tu prends : profiter d’être déjà rentré dans sa bulle pour t’y faire une place qu’elle ne pourra pas refuser. Ton silence est trop important, tu le sens.

Finalement, tu t’éloignes, sans ne rien rajouter. Il te faut chercher dans les étagères pour trouver ton kit de prise de sang, à la moldue parce que tu crains que la magie n’altère les résultats ainsi qu’une fiole. Tu reviens vers elle en lui tendant la fiole, en premier lieu.

« C’est une potion qui combat l’anxiété, vu ce que tu viens de vivre, tu en as bien besoin. Une gorgée, le matin et le soir, d’accord ? Puis tu déposes le kit sur la table de nuit près d’elle avant de t’asseoir au bord du lit. As-tu envie de quelque chose ? À boire ou à manger ? Comment te sens-tu ? Ta mâchoire est toujours aussi tendue, parce qu’il est difficile pour toi d’assumer cette décision que tu as prise plus tôt. Parle-moi, Ellie. »

Tu es déjà en train de te damner… tu as tant besoin qu’elle ne te laisse pas sans réponse.

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Ellie Watchburry
๑ ft. : Jessica de Gouw.
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Ellie Watchburry
☆ Chercheur en magie noire et interdite.



Dim 16 Fév - 0:43
C'est soudainement ta hantise. L'idée que quelqu'un puisse apprendre tout ça, parce que, tu te connais Ellie, si on te demande comment tu vas, quand tu seras sortie d'ici, ta réponse sera la même que d'habitude. « Parfaitement bien. » Tu veux pas que ça change. Que les regards qui se posent sur toi changent. Tu veux pas qu'on cherche à savoir ce qui cloche chez toi, ou encore ce qui pourrait ne pas aller. Tu le refuses, Ellie, et si tu as eu besoin de l'aide de cet homme, aujourd'hui, tu veux que ça ne se limite qu'à lui, quitte à ce qu'il soit le plus proche de la vérité. Quitte à ce qu'il en sache finalement plus sur ton compte que tes meilleures amies.

Tu es soulagée, lorsque tu l'entends dire que ce sera confidentiel … cependant, il ne s'arrête pas là, et tu supposes alors que, si tu ne lui avais pas posé cette condition, il aurait pu en parler au Recteur, ou à ses collègues de l'infirmerie. Ça te touche, Ellie. Ce qui te dit te touche en plein cœur, et tu détournes les yeux tant ce simple fait te mets mal à l'aise. Tu pourrais même songer à fuir, encore, si seulement tu n'étais pas coincée, avec cette condition. « J'ai ... » Il lit en toi, comme dans un livre ouvert. Tu as l'impression qu'il voit plus clair en toi que n'importe qui d'autre et c'est aussi troublant que plaisant, tu ne peux pas le nier. Il sait. Il comprends. Il voit clair dans le jeu que tu joues chaque jour avec les autres, il voit que tu caches bien des choses, même s'il ne sait pas encore lesquelles.

Tu prends quand même le temps de la réflexion, Ellie. Tu te redresses même, tant bien que mal, forçant un peu sur tes membres pour t'asseoir sur le lit, et tu l'observes récupérer quelque chose, avant de revenir vers toi. Lorsqu'il prends place à côté de toi, sur le bord du lit dans lequel tu es installé, tu l'écoutes, attentivement, avant de finalement lui tendre ta main. « Ça me va. Marché conclus. » Ça te coûte quand même, tu le sais, tu le sens. Tu n'as pas pour habitude de parler de toi, de te confier, de t'ouvrir autant, ou de t'appuyer sur quelqu'un. En acceptant, tu le fais entrer dans une sphère qui, jusqu'ici, n'appartenait qu'à toi et à toi seule. C'est un grand pas. Un pas que tu n'avais encore jamais fait. « Je me sens mieux … vraiment. Et … tout va bien. Je ne fais que tenter quelque chose, après un cours un peu trop intéressant. Je n'aurais pas du, ce n'était pas de mon niveau. Ça manquait juste de stabilité, je me suis brûlé, et je pensais que ça passerait rapidement, alors j'ai laissé ça de côté, j'aurais du venir directement. » Malgré ce que tu venais de décider, Ellie, une partie de ton discours était encore un gros mensonge, cependant, il était hors de question que tu avoues quelque chose d'aussi gros. Tu ne recommencerais plus, du moins, pas de si tôt, alors, pour toi, tu pouvais te permettre de garder ça sous silence. Ton bras allait mieux, la brûlure allait probablement disparaître, même si elle prendrait un peu plus de temps que tu ne l'avais imaginé. Elle laisserait aussi peut être une trace de son passage mais, ça, tu étais prête à l'assumer. Au fond, tu te disais simplement que ça s’arrêterait là, et qu'il n'y aurait pas d'autres problèmes de ce genre. Que ce n'était finalement pas si grave, quand bien même la douleur que tu avais ressentie resterait gravée dans ta mémoire. Et tu finis par sourire, Ellie. Un sourire sincère, quoi qu'un peu plus pâle que celui que tu avais pu lui offrir, la dernière fois. Tu sers la fiole qu'il vient de te donner entre tes doigts et puis, tu approches ton autre main de la sienne pour attraper ses doigts que tu serres, brièvement entre les tiens. « Ne vous inquiétez pas autant … je vous l'ai dis, je suis plus solide que j'en ai l'air. » Et c'est vrai, en partie. Il y avait tout de même des choses Ellie que tu ne pouvais pas gérer seule, la preuve aujourd'hui.

Un soupire quitte finalement tes lèvres, et tu tournes la tête pour observer le kit sur la table de chevet, avec une légère grimace. « Moi qui pensait que les médicomages se passaient de ces aiguilles de malheur ... » Si tu n'étais pas douillette, tu avais toujours détesté ça. Tu avais fait l'expérience des prises de sang moldu deux fois dans ta vie, et à chaque fois, cette maudite infirmière – la même les deux fois – t'avais fait atrocement mal. Là, pourtant, tu lui tends ton bras sans problème, remontant même encore un peu ta manche pour lui laisser le champ libre. « Allez y … qu'on en finisse avec les tortures pour aujourd'hui. »
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Caith Valdmaar
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Dim 16 Fév - 13:51

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L’air s'échappe de tes lèvres quand elle accepte le marché, et si tu sais que ça te fait glisser sur la pente dangereuse, tu es aussi soulagé de savoir que tu as son accord. C’est con, hein, mais tu n’aurais pas pu briser les règles de la bienséance entre un membre du personnel et une élève et en plus devoir lui imposer les choses. Ça aurait été bien trop malsain pour toi. Déjà que tu sais que tu es en train de te bloquer dans une situation où tu n’aurais personne pour te conseiller. Même ton frangin risque de voir rouge, vu le coup que tu lui as fait, il y a à peine quelques jours.

« Ton professeur aurait dû vous rappeler les dangers de s’exercer à ce genre de magie hors des cours. Tu râles, les sourcils froncés et l’air pas vraiment content. Je n’aime pas ça. Ça t’a échappé, et tu le chasses rapidement en rajoutant. Prochaine fois que tu te blesses, viens directement, s’il te plait. Même si on est en dehors des cours, envoie-moi un hibou. Et ça ne veut pas dire que je t’encourage à continuer sur cette voie… »

Oh non, bien loin de là. Tu serais plutôt du genre à lui dire d'abandonner ce cursus et de se sortir ça de la tête. Si tu le pouvais, tu tomberais sur ce prof qui lui a mis de telles idées en tête pour lui expliquer la dangerosité de ses actes. Mais tu ne le feras pas… et mieux encore, tu as compris qu’on ne pouvait pas dire “non” à cette jeune femme. Plutôt que de l’étouffer, tu as choisi de te mettre de son côté. Avec ce que ça implique, bien entendu.

Et tu continues de glisser dans cette réflexion quand elle a une remarque toute bête, à propos de sa solidité. Ça te sort de tes songes avec l’effet d’une claque. Et sans vraiment le contrôler, te voilà à attraper son menton à nouveau et tirer sa bouille encore chaude vers toi.

« Je crois que tu ne te vois pas clairement, jeune fille. Tu as l’air d’un roc inébranlable, et c’est bien ça qui m’inquiète. Tu sembles si forte que je suis certain que personne ne s’inquiète suffisamment pour toi. Tu souffles, encore, et la relâches en secouant la tête. Tu devrais te reposer un peu sur tes amis… Ils sont là pour ça. Et s’il y a un long silence à la fin de ces paroles, quand tu tends la main vers l’aiguille, tu souffles ce qui ressemble à un : Et moi aussi. »

Pourtant tu n’en dis pas plus. Tu refuses de le reconnaître trop fort, trop clairement. Tout ceci n’a aucun sens et tu continues de te leurrer en te disant qu’il s’agit là simplement d’un choix de médecin inquiet pour une patiente. Tu te raccroches à ce voeu que tu as fait, en devenant médicomage, d’être là pour ceux qui en ont le plus besoin. Tu te mens, quoi.

« Le médicomages oublient souvent que la magie ne peut pas tout résoudre. Si je veux vérifier l’effet de cette magie sur ton organisme, prélever ton sang par magie ne va juste qu’erroné mes résultats. Tu retrouves un léger sourire, un peu tendu encore. Nous autres sorciers sommes de plus en plus fainéants, préférant nous reposer sur la magie que de faire nous-même les choses. »

C’est une leçon ? Peut-être oui. En tout cas, tu attrapes délicatement son bras et tu désinfectes la peau du creux de son bras avec soin, à la manière moldue. D’un élastique que tu viens placer sur son biceps, tu viens faire grossir les veines puis, tu relèves les yeux vers elle, avant de parler de cette voix de docteur.

« Je dois aussi vérifier ta vue. On a remarqué une altération des couleurs chez certains patients qui subissent ce genre de blessure. Tu vois cette armoire, près de la porte ? Tu tends la main vers une armoire remplie de fioles colorées, de l’autre côté de la pièce. Peux-tu me donner les couleurs des deux premières rangées de bouteilles ? »

Et quel gros mensonge tu lui serres là. Tu la laisses pourtant détourner son attention de toi, de son bras et commencer à t’énoncer les dix couleurs pour piquer en douceur son bras, tirer deux petits flacons de sang et retirer l’aiguille. Tout ça dans une vitesse impressionnante et un savoir-faire réel. Tu es en train de faire pression sur le coton que tu as posé sur la piqûre quand tu lui demandes, en souriant de toutes tes dents.

« Pas trop douloureuse comme torture ? »

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Ellie Watchburry
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Dim 16 Fév - 14:50
Il est tendu. Agacé. Il prends les choses à cœur et lorsque tu l'écoutes, tu t'en voudrais presque d'avoir eu à lui mentir. Il fait fausse route, il n'y a pas le moindre professeur ici qui soit responsable de ce que tu as fait ou tenter de faire, tu es la seule et unique fautive pour ça, et tu détournes les yeux, honteuse, lorsque tu entends son discours. Il est l'une de ces rares personnes, qu'on ne croise qu'en quelques occasions unique, qui te regarde et qui te vois vraiment et pourtant, Ellie, tu le fuis, tu lui mens, et tu l'éloignes de toi, d'une certaine façon, quand bien même au fond, il y a cette petite voix qui te cris que cet homme là ne pourrait qu'être le bien dans ta vie. « Je viendrais, Docteur, j'ai bien compris. » Encore ce sourire angélique. Cette fois, c'est la vérité, la prochaine fois, tu n'attendras plus, et comme tu es presque convaincue qu'il n'y aura pas de prochaine fois avant un très long moment, tu te dis que tu ne prends pas énormément de risques en lui assurant une telle chose. Tu peux te gérer seule, Ellie, et tu ne manques pas de le lui rappeler … une remarque qui pour le coup, passe bien moins bien que la dernière fois, puisqu'il vient saisir ton menton, pour te forcer à le regarder droit dans les yeux tandis qu'il te parle. N'importe qui aurait pu être intimidé par ce simple geste mais toi, si tu le regarde fixement durant plusieurs secondes, tu te remets finalement à sourire. « Vous, vous le faites. » Ça sort comme ça, du tac au tac, naturellement. « Vous vous inquiétez pour moi, non ? » Et alors qu'il se détourne de toi, pour attraper l'aiguille et les fioles, tu as toujours sur les lèvres ce reste de sourire, léger mais bel et bien présent. Comme si tu le cherchais, en quelques sortes, parce que ça te ressemble bien de jouer à ça.

Le bras toujours tendu, tu l'écoutes, sans détourner le regard. Tu continues de le fixer, tes iris sont accrochées à lui et ce jusqu'à ce qu'il te demande de regarder ailleurs. « Je vois parfaitement clair. » Viens-tu protester, tout en observant les fioles avant de commencer à énumérer les couloirs qui se présentent sous tes yeux, une à une, lentement, avant de soupirer, et de revenir à lui. « Tous les médecins du monde devraient vous ressembler. » Tu viens alors poser tes doigts sur les siens, pour tenir toi moi le morceau de coton appuyé sur le petit trou causé par l'aiguille. Tu n'as rien senti, pas le moindre désagrément. Rien du tout. « Je pense pas que vous trouverez quelque chose dans mon sang, je vous l'ai dit, ce n'était rien de très … important. Ou grave. Je pense que c'était plus impressionnant qu'autre chose. La preuve, je ne sens plus rien. » Tu dis ça pour dédramatiser, peut-être aussi pour te rassurer un peu. La vérité, c'est que tu viens encore de lui mentir, Ellie. Tu ressens encore cette brûlure. Elle pique. Elle continue de te torturer le bras et si la douleur est moindre, voir carrément dérisoire, tu la ressens quand même malgré les soins, et le baume qui combat assidûment ce qui est en train de te faire tant de mal. « Est-ce que je peux y aller ? J'ai un cours assez important qui arrive, je n'aimerais pas le manquer. » Tu recommences, Ellie. Comme si tu ne voulais pas t'attarder. Encore ton esprit de contradiction, ta petite voix te dis de rester ici, alors, tu cherches à faire l'inverse.
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Caith Valdmaar
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Dim 16 Fév - 15:27

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Il y a quelque chose qui essaie de monter en toi. Une certitude. Une connaissance. Une information. Habituellement, tu prends toujours le temps d’écouter ton intuition, comme tu veilles à ne pas lui donner trop d’importance. Mais là, depuis que cette fille t’a appelée, tu n’as pris aucun instant pour t’écouter. Et ce quelque chose qiu grandit en toi, tu ne le comprends que lorsqu’elle te fait remarquer qu’elle sait que tu t’inquiètes pour elle.

Tu vas sombrer. Tu sombreras. Tu pourrais sombrer. Tu ne sais pas laquelle de ces trois propositions est vraiment, mais tu comprends qu’avec cette fille, tu risques de perdre cet équilibre que tu as si durement acquis. Pas que tu sois comme ton frangin, que tu te sentes attirer par elle comme une réminiscence de quelque chose. Non, loin de là. C’est… juste qu’elle a un pouvoir certain sur toi. Et tu sens bien que si tu tombes, ce sera à cause d’elle. Ou pour elle. Les deux peut-être.

« C’est gentil ça. Tu lui réponds en souriant, après la prise de sang. Disons que j’ai perdu beaucoup plus de temps que mes collègues à étudier la médecine moldue et la médicomagie. Ils sont surement plus expérimentés que moi, mais je suis plus curieux. »

Et tu souris encore. Parce que, même en sachant que cette jeune femme causera ta perte, tu te sens bien à ses côtés pour l’instant. Tu n’es pas comme Leith qui râle pour un rien et semble toujours déranger par la présence des autres. Toi, tu aimes ton prochain, tu lui donnes de ta personne. Et là, c’est ce que tu fais. Tu offres à Ellie un peu de tes bonnes ondes.

« On verra, jeune fille. Tu réponds après ses explications. Je ne prends jamais aucun risque avec mes patients. Surement vais-je perdre un peu de temps sur ces analyses, mais j’aurais l’esprit clair. D’ailleurs, il faudra que tu me donnes ton adresse, pour que je te fasse suivre tes résultats. Tu ne dors pas à l’internat, je me trompe ? »

Tu as pensé à lui poser la question, à la fin, alors que tu as déjà parcouru en long et en travers son dossier. Tu sais bien qu’elle ne loge pas ici. Tu sais aussi qu’à la rentrée des classes, elle n’avait fourni aucune adresse. Tu espères sincèrement qu’elle n’est pas à la rue…

Tu es debout, à nouveau, après avoir posé un pansement sur son bras. Tu transferts les échantillons étiquetés dans une boite que tu scelles par magie et que tu stocks dans un espace frais en arrière-salle. Quand tu reviens dans la pièce, elle te prend de court en te demandant à partir. Tu lèves les yeux au ciel.

« Non. Je crois que tu ne comprends pas ce qui t’est arrivé, Ellie. Tu es de nouveau à ses côtés, et tes doigts tâtent son front, sa joue puis sa gorge. Tu es encore fiévreuse. Jamais je ne te laisserai repartir en cours dans cet état. L’idéal, ce serait que tu te reposes pour le reste de la journée. Tu vas rester ici, avec moi, au moins quelque temps, puis tu rentreras chez toi. Et si tu as besoin d’aide, je te raccompagnerai. D’accord ? »

Tu ne lui laisses pas vraiment le choix, tu le sais, mais tu ne comptes pas la laisser te manipuler non plus.

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Ellie Watchburry
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Dim 16 Fév - 16:17
La vérité, évidemment, c'est que tu ne comptes pas retourner en cours. Ce n'est qu'une excuse parmi tant d'autres pour t'échapper d'ici, sans doute parce que tu estimes avoir eu ta dose de leçons, et d'attentions. Deux ans Ellie, que tu fais comme si tout allait bien dans ta vie, et tu joues tellement bien la comédie qu'autour de toi, visiblement, tout le monde y crois. Parfois, tu te fais la réflexion que les gens sont un peu simples d'esprit, et puis, les autres fois, disons simplement que ça t'arrange tant tu es indépendante. Le fait est que tu n'aimerais pas être complètement percée à jour, laisser quelques pistes, pourquoi pas, te dévoiler entièrement ? Tu n'es pas encore prête à le faire alors … oui, c'est comme un jeu, pour toi. Parce que c'est plus simple d'aborder tout ça de cette manière qu'en le prenant par le côté sérieux de la chose.

Et tu vois, lorsqu'il revient vers toi, lorsqu'il t'annonce que non, il ne compte pas te laisser t'enfuir si facilement pour cette fois, tu te renfrognes un peu dans un premier temps. Tu as pour habitude de remporter les parties que tu lances, et si dans un premier temps, ce petite contretemps qu'il t'impose te dérange un peu, tu ne tardes pas à retrouver ton sourire, en te disant que ça n'est pas si grave, et que tu peux même t'amuser un peu de la situation. Vois-tu, Ellie, il y a une chose que beaucoup de monde ignore chez toi : tu vois clair en les autres. Tout le monde n'est pas simple à décrypter, c'est vrai, mais tu en es venu à la conclusion qu'en ouvrant assez les yeux, on pouvait déceler bien des choses dans la personnalités des gens. Et le docteur, tu l'observes. Tu ne fais que ça en vérité, et ce, depuis le jour de votre rencontre. Tu vois sa manière de faire, d'agir, tu lis dans son regard, dans ses gestes, dans la façon qu'il a prononcer certains mots. Tu lui donnes, et il prends. Et soudainement, ça te donne envie d'en jouer un peu … Pas que tu cherches à lui faire du mal, non. Plutôt que tu viens de trouver là-dedans une agréable distraction.

C'est une moue un peu boudeuse que tu lui offres donc, tu ramènes tes jambes à toi, sur le lit, posant ton menton sur tes genoux … mais ce calme apparent ne dure que quelques petits instants, bien vite, tu te redresses un peu, tu t'approches. Tu pourrais te reposer. Dormir un peu. Le laisser travailler, mais s'il t'impose le fait de rester ici, toi, tu choisis de lui imposer ta présence. « Au fait, et cette histoire de double ? » Revenons y. Autant en profiter, n'est-ce pas, Ellie ? « Vous avez eu le temps de vous en occuper ? C'est quoi l'histoire, je veux tout savoir. » Et comme pour l'empêcher de fuir, ou d'esquiver ça, tu viens attraper la manche de sa blouse blanche entre tes doigts pour le retenir à tes côtés. « Je vous avez dit que vous m'auriez sur le dos jusqu'à ce que j'ai le fin mot de cette histoire et … puisque vous insistez pour me garder ici, avec vous, autant que j'en profite. Non ? » Voilà le plan. Tu allais être gênante, jusqu'à ce qu'il se décide à te fiche à la porte lui-même.
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Caith Valdmaar
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Dim 16 Fév - 18:21

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Tu devrais t’écarter, trouver un dossier sur lequel bosser, lui laisser de l’espace et du calme pour qu’elle se repose. Tu le sais aussi clairement que tu sais l’heure qu’il est ou le temps dehors. Il te suffit de tourner la tête pour avoir ces informations. Et il te suffit de regarder le visage de la jolie brune pour en savoir autant. Pourtant tu es trop inquiet. Tu n’arrives pas à reculer. Tu la regardes en silence, attendant tu-ne-sais-quoi.

Alors tu l’observes. C’est le plus long silence qu’il y ait encore vous depuis qu’elle a débarqué, et tu en profites pour la regarder. Tu essaies de suivre ses pensées à travers ses yeux clairs, tu tentes de décrypter sa moue, tu cherches des traces de douleurs dans les expressions de son visage. Et ce que tu lis ne fait que confirmer ce que tu penses : cette fille sait cacher ce qu’elle est. Menteuse ? Sûrement, mais uniquement pour se défendre. Forte ? Assurément, il en faut pour rester seule. Intelligente ? À ne pas douter, vu l’éclat qui brille dans son regard. Taquine ? Tu n’es pas….

Elle reprend la parole et quand elle relance le sujet premier qui vous a mis en contact, tous les deux. Son expression te fige et tu sens quelque chose chez elle. Comme une moquerie ou quelque chose de ce goût. Pas contre toi, mais plus comme pour te faire prendre conscience de ce que tu as fait en lui refusant de prendre la fuite encore une fois.

Tu soupires, avec un petit sourire en coin, amusé par son attitude.

« J’espérais que tu oublierais. Le sujet est assez gênant, mais il est réglé, ne t’inquiète pas. Comme promis je m’en suis occupé. »

Tes yeux dévient sur ta main droite, ou l’extérieur de tes phalanges est encore un peu gonflé, preuve que tu as frappé fort. Aussi que tu ne t’es pas soigné, comme pour te punir, autant que tu as puni Leith pour son comportement. Et tu reviens à elle quand elle accroche ses doigts à ta blouse. C’est bête, mais ça te fait un petit sursaut interne, que tu enfouis au fond de toi, aussi sec.

« Tu as raison. »

Tu passes une main dans tes cheveux, décidément bien embêté de devoir révéler ton lien de parenté avec l’homme qui a fait peur à son amie. Tu finis quand même par prendre ta baguette pour attirer une chaise près du lit, et t’asseoir à ses côtés.

« Il y a bien une sorte de double ici. Mon frère travaille au sein de cette école… je ne sais pas comment je n’y ai pas pensé sur le coup. Tu m’as un peu pris au dépourvu… Tu lui jettes un drôle de regard, mi-amusé, mi-impressionné. Il s’avère qu’il n’a jamais voulu de mal à ton amie, il a juste… extrêmement mal réagi en la voyant, car elle ressemble à quelqu’un qui lui était cher. Tu fais une grimace, parce que ces explications semblent stupides, maintenant. Enfin, c’est un gros quiproquo. »

Tu soupires encore une fois, repensant à cette discussion avec ton frère, et tu finis par demander, tout à coup.

« Pourquoi est-ce qu’elle fait tout pour se retrouver en sa compagnie, d’ailleurs ? Elle lui veut quelque chose ? »

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Ellie Watchburry
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Dim 16 Fév - 19:00
Tu as déjà gagné, c'est comme si tu pouvais le lire dans ses yeux, il est résigné à te dire la vérité maintenant, et tu lui lances ce sourire, mi-amusé, mi-satisfait. A vrai dire, tu aurais probablement fini par tout savoir sans son aide, il aurait suffit que tu asticotes Nao, ou alors, que tu mettes toi-même la main sur le surveillant pour y arriver mais puisque tu es là, autant t'amuser un peu de la situation. Tu n'es pas mauvaise, bien entendu, tu ne lui veux pas de mal, non, en vérité, c'est une forme de taquinerie, un peu poussée, un peu osée aussi, aussi. Du coup, lorsqu'il attire la chaise à lui, pour s'asseoir à côté de toi, tu prends ça comme une petite victoire, tu lui offre toute ton attention, tu l'écoutes même dans le plus grand des silences, sans même oser glisser la moindre petite remarque avant qu'il ne finisse de tout t'expliquer, de A jusqu'à Z, comme tu le lui as demandé.

« Un frère … j'aurais du y penser. » Et tu te remets à le détailler, à l'observer. Tu repenses aux mots de Naolane pour décrire le surveillant qu'elle avait croisé. Charismatique, tu pouvais le retrouver en partie chez le médecin. Mystérieux, pourquoi pas. Il est vrai que tu avais éliminer cet adjectif la dernière fois, mais en l'observant, tu t'aperçois que peut-être, l'homme dissimule avec habileté bien des choses. Attirant en revanche, tu ne pouvais définitivement pas le lui retirer. « Tout s'explique, du coup, même si connaissant Nao, elle est probablement déjà retournée le voir … c'est une fille têtue. » Tu hausses un peu les épaules, tu lui avais une semaine avant de craquer et de retourner faire face au surveillant, tu étais persuadée que ce serait moins, en vérité, Naolane n'avait aucune patience quand il s'agissait des choses qui lui tenaient le plus à cœur et … tu ne doutais pas que c'était le cas, il n'y avait qu'à voir ses réactions lorsqu'elle t'avais parlé de cet homme là. Une véritable gamine amoureuse.

Tu viens étaler tes jambes sur le lit, pour ensuite appuyer ton dos contre la tête de lit en métal. Tu viens croiser les bras sur ta poitrine, puis, tu te mordilles le pouce quelques secondes, comme si tu étais en train de réfléchir à quelque chose. C'est lorsqu'il te pose ses dernières questions que tu réagis, tu laisses échapper un rire doux, avant de t'étirer un peu. « Rien de mal … vous pouvez vous rassurer là-dessus. » Cependant, ton sourire taquine et de retour, si bien que tu te rapproches, encore, jusqu'à venir t'asseoir sur le bord du lit, tes jambes pratiquement collées aux siennes. « Mais si vous voulez mon avis, elle a complètement craquer sur votre frère. » Et ce rire à nouveau, doux, amusé que tu viens interrompre en posant ton doigt à la vertical, sur tes lèvres rosées. « Mais chut, j'suis pas censée vous dire ça, pas un mot, je vous fait confiance. » Une enfant, subitement, et tu sais quoi ? Ça disparaît presque instantanément lorsque tout à coup, tu viens attraper sa main pour observer ses doigts abîmés. Tu as suivi son regard tout à l'heure, lorsqu'il a parlé de son frère et de toute cette histoire. « Vous l'avez frappé ? » Demandes-tu alors, presque innocemment, en effleurant doucement les ecchymoses. « Pourquoi est-ce que vous ne soignez pas ça ? »
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Dim 16 Fév - 19:59

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Tu as ce petit sourire amusé quand elle remarque qu’elle aurait dû y penser. On te la dit souvent, celle-là. La vérité, c’est qu’il est rare de croiser des vrais jumeaux au même endroit. C’est à cause de toi que vous êtes tous les deux au même endroit. Tu ne relèves pas pour autant et tu t’installes un peu mieux sur ta chaise, comme si tu prévoyais déjà d’y rester un moment.

« Têtue, je ne sais pas, mais elle a visiblement réussi à se faire coller pour traîner dans ses pattes. Mon frère me disait qu’elle avait tout planifié. »

Et le soupire qui t’échappe, c’est clairement celui de Leith, pas le tien. T’en reviens pas qu’une fille se mette dans une telle situation pour ton frangin. Pas qu’il ne mérite pas d’avoir de l’attention, mais quand on connaît sa tendance à fuir, tu ne trouves pas que s’imposer soit la meilleure manière de faire. La curiosité marche mieux. Le défi peut-être aussi.

Et tu perds ton regard derrière elle, dans les ombres de la pièce quand elle finit par te donner des explications quant à son amie. Et tu remarques deux choses : elle ne semble pas consciente de la gravité de ce qu’elle dit, et elle parle avec bien plus de facilité que lorsque tu l’interroges sur sa vie. Tu avais donc vu juste sur ce point…

C’est quand ses jambes effleurent les tiennes que tu ramènes brutalement les yeux sur elle. Elle est assise au bord du lit et si ton premier réflexe c’est de vouloir lui dire de se recoucher, ses paroles te bloquent. Son assurance aussi. A quoi joue-t-elle ?

« Elle a craqué pour Leith ? Tu répètes, bêtement, les yeux ronds. Pourquoi une étudiante craquerait pour un homme de 30 ans qui ne fait que fuir et râler ? Et puis, n’avez-vous pas signé un règlement interne qui proscrit toutes relations de ce type ? »

C’est sorti d’un coup de ta bouche, et sans t’en rendre compte, tu te penches un peu en avant, vers elle. Tes sourcils se froncent et tu secoues la tête, dépité. Pourquoi faut-il toujours que les histoires d’amour des jeunes gens soient des amours malheureux ? A croire qu’ils ont un certain attrait pour les remake de Roméo & Juliette.

Tu sursautes quand elle vient attraper ta main. Tu ne t’attendais pas à ce contact, et comme un idiot, tu te figes et tu lèves les yeux vers les siens. Mauvaise idée, Caith. Te vois cet intérêt pour toi en elle, cette légèreté, ce mystère qui l’auréole. Et tu te retrouves à lui répondre sans le vouloir vraiment, comme si elle t’avait hypnotisé :

« Avec le peu d’informations que tu m’avais donné et ses réponses maladroites, j’ai cru que cet imbécile l’avait agressée. Il le méritait sûrement un peu. »

Tu frémis sous son contact, et soudainement, tu arrives à réagir. Tu récupères ta main soudainement, alors que tes yeux se détournent, parce que tu crains vraiment qu’elle ne t’emporte trop loin.

« Moi aussi j’étais en tort. Je le mérite aussi. Tu marmonnes, avant de te rembrunir et renforcer au fond de ton siège. Pourquoi t'intéresses-tu plus aux faits et gestes des autres, plutôt qu’aux tiens ? Tu contrattaques, déstabilisé par son attitude. Qui es-tu, Ellie Watchburry ? »

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Ellie Watchburry
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Dim 16 Fév - 20:22
Et te voilà bientôt perdue dans la contemplation de ces quelques ecchymoses qui marquent ses doigts. Ce n'est rien de grave, évidemment, d'ici quelques jours, il n'y aura probablement plus rien mais … en les observant, tu te mets mystérieusement à sourire. Tu restes silencieuse, cependant. Pas un mot ne sort de ta bouche, du moins, pas à ce sujet. En fait, lorsqu'il retire sa main de la tienne, tu détournes un peu le regard, et puis tu soupires. « Qu'est-ce qu'un règlement écrit par des bureaucrates à lunettes face à un sentiment amoureux, ou même l'attirance qui peut exister entre deux personnes ? Mh ? » Rien. Rien du tout. C'est ta réponse à toi. Pour toi, dans ce cas de figure, le règlement n'est rien, tu ne comprends même pas pourquoi une telle règle existe. « Et puis l'âge, ce ne sont que des chiffres, c'est bon pour les scientifiques, les mathématiciens. C'est pas si important. »

Et le voilà qui en revient à toi, Ellie, et définitivement, tu n'aimes pas ça. Lorsque la discussion tourne autour de ta personne, tu finis immanquablement, par la faire dévier. Par noyer le poisson. Et là, tu souris, tout simplement, face à ses questions. Tu te penches à nouveau, comme si tu essayais systématiquement de provoquer un contact, quel qu'il soit. « Je trouve les gens fascinants, j'aime bien les observer. Chercher le contact des gens qui ne font que les rejeter sans même se demander pourquoi, tenter de protéger des inconnus, tout en ayant peur de trouver les raisons qui font qu'ils le font … Je trouve ça … attrayant. » Encore et toujours ce sourire. Jusqu'à ce que ton regard dévie à nouveau sur ses mains, notamment sur celle qui est blessée. Et tu sais quoi, Ellie ? Tu as encore trouvé le moyen d'éviter ses questionnements. Qui es-tu, Ellie ? Tu n'as pas la réponse à cette question, c'est probablement pour ça que tu cherches à l'effacer, à l'ignorer. Tu doutes de trouver une réponse à ça, un jour. Tu n'es personne. « Vous par exemple, vous m'avez l'air d'être une personne réfléchi qui a les pieds bien ancrés sur terre. Vous êtes intelligent. Je suppose que vous savez où vous allez. Vous êtes probablement quelqu'un de gentil, d'altruiste, et vous êtes un homme doux, probablement sensible seulement … moi je vois une part d'ombre en vous, juste là, au fond de vos yeux. » Et tout en disant ça, tu t'es encore approchée, au point où tu es maintenant presque en équilibre, assise sur le rebord du lit. Si tu bouges ne serait-ce que d'un petit centimètre supplémentaire, tu pourrais tomber, basculer, mais tu n'as pas peur. Pas le moins du monde. « J'aime bien, ce que je vois dans vos yeux »
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Caith Valdmaar
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Caith Valdmaar
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Dim 16 Fév - 20:44

Watching it burn
Ellie & Caith

Tu y crois vraiment… Qu’elle va te répondre qu’elle va en dire plus sur elle. Si sa remarque sur l’amour t'a fait secouer la tête, parce que s’il y a bien un sujet que tu ne maîtrises pas, c’est celui-là. Tu n’as jamais vraiment compris comme on se savait amoureux. Comment on entretenait une flamme. Alors, quand tu as vu cette règle dans le règlement intérieur, tu as hoché la tête, l’a imprimé au fond de toi et tu es passé à autre chose.

Mais là, elle se met à parler. De ce qu’elle aime, de ce qu’elle fait, de ce qui l’amuse. Et tu te rends bien compte, toi, qu’elle est juste en train de noyer le poisson, une fois de plus. Si tu conserves une expression égale, c’est juste pour ne pas lui laisser croire que ça t’atteint à ce point… qu’elle a se pouvoir sur toi.

Et tu es sur le point de répondre, pour lui faire remarquer son attitude et essayer de la pousser dans ses retranchements quand elle se penche encore plus vers toi. Merde. Ça résonne dans ta tête et ses lèvres rouges se mettent à bouger. Ce qu’elle dit sur toi te fait bizarre. Elle vise juste. Elle sait ce qu’elle dit. Elle t’a observé, peut-être plus que tu ne l’imaginais. Et ça te fait bizarre, Caith. Parce que les gens s’arrêtent habituellement au fait que t’es sympa, mais chiant.

Et elle se penche encore, pour te dire qu’elle aime ce qu’elle voit. Et tu la sens. La griffure immense au fond de toi, qui tente de réveiller un monstre que tu ne connais pas. On a tous ses démons, tu le sais. Tu en as trouvé un il y a quelques jours, en face de Leith. Le démon violence, que tu avais enfoui en toi il y a bien longtemps. Celui qui gronde là, ce n’est pas le même. Et tu ne lui laisses pas le temps de se faire entendre.

« Ça suffit. Tu souffles, en détournant la tête pour te soustraire à son regard. Tu es fiévreuse, et tu devrais te reposer. Je ne t’aide pas en parlant. Tu as pâli, Caith, tu te sens presque malade. Médite un peu mes paroles, jeune fille. Il n’est pas bon de renier ce que l’on est ou de l’oublier. »

Sur ces paroles qui semblent presque violence tant la jeune femme parlait avec douceur juste avant, tu te relèves. Si tu oses la toucher, c’est uniquement pour appuyer tes mains sur ses épaules, fermement, mais sans forcer, pour qu’elle se recouche. Et quand tu y parviens, tout ça sans la regarder directement, tu reprends, d’une voix étrangement contenue :

« Je retourne à mon bureau. Si tu as le moindre problème, dis-le-moi. Maintenant, petite princesse, ferme tes yeux et repose-toi. »

Et ça te mortifie au moment où ça sort de ta bouche. Ce surnom. Ce… Tu la lâches comme si elle t’avait brûlé, avec l’impression que l’on t’embrouille la tête. Tu prends peur, Caith, et sans la prévenir, tu fais volte-face pour rejoindre ton bureau, à 5 mètres de là, à grands pas. Tu t’y réfugies, presque tremblant.

Bon dieu, que t’arrive-t-il ?!

egotrip



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Ellie Watchburry
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Ellie Watchburry
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Dim 16 Fév - 21:50
Tu y es arrivée, Ellie. Ce n'est pas tout à fait à ce genre de réaction que tu t'attendais, c'est vrai, mais tu es tout de même parvenue à le toucher, d'une certaine manière. Tu as vu son attitude changer, radicalement, tu as ce regard qu'il te lançais et surtout, Ellie, tu as vu ces ombres dans ses yeux, bien plus distinctement que jamais, comme si subitement, elles avaient menacer de déborder. Il t'intrigue. Il t'intéresse, aussi, c'est une évidence maintenant, pourtant s'il s'éloigne de toi pour retourner à son travail, tu ne bouges pas. Tu prends la décision de lui laisser ce répit, de ne pas le poursuivre, parce que tu estimes en avoir assez eu pour aujourd'hui.

Alors, lorsqu'il te force à t'allonger dans ce lit, tu ne fais que le suivre du regard. Et ce surnom qui semble lui échapper résonne dans ta tête, comme un plaisant écho, plusieurs fois. Tu gardes les yeux fixés sur lui. Tu l'observes, tandis qu'il travaille, qu'il semble tout faire pour ne plus croiser ton regard et puis, au fur et à mesure que les minutes passent, cette fatigue que tu as tant ignorer vient prendre possession de toi. Elle s'installe, lentement, mais sûrement, elle pousse sur tes paupières qui finissent par se fermer, elle te fait sombrer dans ce sommeil dont tu ne voulais pas mais qui tout de même, t'emportes.
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