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Les hommes sont des oiseaux de passage. (ft Nala)
Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
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Jeu 6 Fév - 15:21
Les hommes sont des oiseaux de passage.17 Septembre 2020 - Midi

Dès que la cloche résonne, marquant le dernier cours de la matinée, je ne peux pas m’empêcher de m’étirer de tout mon long, en baillant à m’en décrocher la mâchoire. Un groupe d’élèves, un peu trainard, se mettent à rire en me disant que c’est plutôt à eux d’être fatigués d’avoir ainsi dû assimiler autant de connaissances et se sauve. En souriant, je les laisse partir.

La rentrée a été une sacrée épreuve, pour moi. Je n’avais plus aucun rythme, durant ma dernière année à Amsterdam, auprès des miens. Devoir me lever à l’aurore et préparer mes cours m’a fait dormir si tôt que je ne voyais même pas le soleil se coucher… et ça a eu ça de bon que, au moins, je n’avais plus le temps, non plus, de penser.

Ça a duré une semaine. Une semaine où le poids dans ma poitrine s’est allégé. Une semaine où les larmes ne m’ont pas accompagnée pour dormir. Une semaine, et maintenant que je prends le rythme, la douleur est de retour, pulsant au rythme de mon coeur. A croire qu’on ne me laissera jamais souffler.

« Wuuuuhu…
-Oui, mon louploup, je sais qu’il faut se bouger. Juste une minute, tu veux bien ? »

Véga vient coller son énorme tête dans mes mains tremblantes et, assis sur ma chaise de professeur, je respire profondément. J’ai mal. J’ai mal, mais je dois garder la tête haute, encore plus ici. Alors, quand la crise se calme, je n’ai qu’à lui gratouiller entre les oreilles pour le remettre en mouvement. Avec un mouvement instinctif, je sors de la salle de classe, verrouille la porte et mes pas me guident d’eux-mêmes.

C’est devant la salle d’une autre prof’ que je m’arrête. Je prends une seconde pour recomposer mon masque de douceur, celui qui plait tant aux gens et qui endort les esprits face à mes écarts douloureux, et je passe la tête par la porte ouverte, en faisant cogner ma main contre le bois.

« Hey, salut jolie créature ! Est-ce qu’un repas sous ce joli soleil d’automne en ma compagnie te dirait ? Je lui adresse un regard empli d’affection, et je m’avance d’un pas dans sa classe, alors que Véga reste collé à mes jambes, en grinçant d’angoisse. Il paraît qu’il y a quelques espèces de mésanges boréales qui sont en train de migrer en passant par ici, en plus. »

Intenable, hein. Entre le gros loup plus craintif qu’une souris et moi qui babille déjà sur les animaux, nous n’avons aucune tenue. Pourtant, je sais aussi que je peux être naturel avec la jeune femme, puisqu’elle me connaît mieux que quiconque ici.

« D’ailleurs, tes cours se passent bien Nala ? Je demande, curieux, en m’approchant de son bureau pour jeter un coup d’oeil sur ses feuilles, curieux de savoir quel est son programme. »
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Lunala Rowle
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Lunala Rowle
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Jeu 6 Fév - 16:58
Les hommes sont des oiseaux de passage
17 septembre 2000
Voilà deux bonnes semaines que les cours à Apasonia avaient commencés, et Nala avait encore du mal à prendre ses marques. Dans le château, d'abord, certes, mais également dans sa nouvelle vie de professeur. Après avoir passé les premières années de sa sortie de Poudlard à étudier magistralement les créatures magiques, elle avait passé par la suite énormément de temps sur le terrain, à voyager parfois mais surtout à se confronter à la pratique. Assez de théorie, elle aspirait à voir tout cela de ses propres yeux.

Ainsi, elle avait pu faire escale au Burkina Faso deux ans auparavant, et après son échec auprès des runespoors, elle s'était finalement penchée sur des êtres qui la fascinaient : les selkies. Elle avait démarré une thèse sur ces mystérieuses et méconnues créatures, mais elle ne s'était pas imaginé qu'il serait difficile pour elle de poursuivre ses recherches en parallèle de son tout nouveau poste de professeur de soin aux créatures magiques dans cette université sorcière.

Pour sûr, elle n'avait pas hésité une seule seconde à quitter les terres familiales et en était ravie. Elle était d'ailleurs enchantée de pouvoir transmettre son savoir et sa passion aux élèves qui avaient choisi sa spécialité, mais la charge de travail était impressionnante. Elle ne doutait pas de parvenir à tout concilier, cela prendrait simplement un peu de temps.

La fin de la journée fut accueillie avec un plaisir certain, elle était ravie de pouvoir enfin souffler un peu. Soignée, elle s'occupa de remettre en ordre sa salle de cours tandis que les parchemins et livres dont elle se servait de support étaient encore ouverts sur son bureau. Au programme, sans surprise, les êtres de l'eau. Elle n'avait jamais pu les évoquer lors de ses cours à Poudlard, aussi elle avait naturellement choisi son sujet favori comme premier objet d'études même si cela impliquait de devoir se terrer entre les quatre murs de sa salle de classe pour dispenser ses cours - elle aurait bien l'occasion de profiter des vastes extérieurs de l'université lorsqu'elle déciderait d'attaquer les créatures terrestres.

Prises dans ses pensées, elle n'entendit pas immédiatement Nympheas frapper à la porte et sursauta lorsqu'il s'adressa à elle. Son visage s'éclaira immédiatement d'un large sourire, cela avait été décidément une excellente idée de lui parler de cette université et des postes recherchés. Après tant d'années d'échanges épistolaires, il était si bon de l'avoir dans les parages. Ils partageaient la même passion pour les créatures magiques, et Nala pouvait passer des heures à discuter avec lui, ou même à ne rien faire du tout.

Nym ! Je ne t'ai pas entendu arriver.

Elle replaça furtivement une de ses mèches blondes derrière son oreille sans se défaire de son sourire.

Tu sais que je ne dis jamais non à un moment en ta compagnie, surtout si la migration des mésanges boréales à commencée !

C'était tellement agréable de ne jamais avoir à réfléchir des heures durant pour trouver un sujet de conversation.. Ils se connaissaient bien, et se ressemblaient à leur façon. Parfois, Nala déplorait ne pas trouver ce lien avec Alastair, elle avait l'impression d'être toujours terriblement maladroite avec lui, comme si l'amour qui la consumait l'empêchait de se montrer à 100% entière avec lui, comme s'il fallait qu'elle fasse toujours attention à ce qu'elle lui disait pour ne pas laisser échapper par mégarde l'expression de tout son désir, de tous ces sentiments qu'elle pouvait éprouver et qui lui tordait les entrailles.

Avec Nym, c'était différent. Ils en étaient arrivé avec le temps à un stade où elle se sentait libre de demeurer elle même, et ou elle espérait que lui se sente libre de demeurer lui même. Elle l'avait épaulé du mieux qu'elle avait pu après sa lourde perte, et leur amitié n'en avait été que plus forte. Elle éprouvait une immense tendresse pour cet homme. C'était agréable de se sentir simplement bien.

Elle le regarda s'approcher et jeter un oeil à ses ouvrages. Avec n'importe qui d'autre, elle aurait surement été agacée de cette intrusion, mais pas avec lui. Elle savait qu'il l'écoutait toujours parler de sa passion avec une oreille profondément intéressée. Ils partageaient les mêmes aspirations.

Bien, oui, même si j'ai parfois la sensation qu'aucun de ces étudiants n'a jamais pris la peine de s'intéresser réellement aux créatures magiques. Pas plus tard qu'aujourd'hui, seuls cinq étudiants ont été capable de me dire le nom des trois types d'être de l'eau, et encore moins on su me décrire leurs différences.

Nala ne pu retenir un soupir d'exaspération. Bien sûr, elle ne pouvait pas s'attendre à ce que tous les étudiants soient aussi curieux qu'elle, mais elle espérait parvenir à les captiver et à leur donner le goût de la zoomagie. Transmettre son savoir était une chose, mais transmettre sa passion était réellement ce qui lui avait donné envie d'enseigner à Apasonia.

Elle ferma les livres, roula les parchemins et les rangea dans la bibliothèque de sa classe avant de prendre spontanément Nym dans ses bras pour le saluer. Ce geste était devenu naturel pour elle.

Mais qu'en est-il de toi ? J'espère que tes élèves sont plus investis que les miens.

Elle laissa traîner plus longtemps que nécessaire sa petite main blanche sur son bras, dans un geste naturel. Vu de l'extérieur, on aurait aisément pu se méprendre sur ces deux là. A n'en point douter, ils avaient l'air de deux personnes qui cherchent à s'apprivoiser pour se séduire. Pourtant, Nala ne voyait pas les choses de cette manière. Ils s'étaient naturellement rapprochés grâce à leur passion commune, et leur amitié s'était petit à petit transformée en affection. La jeune femme n'éprouvait aucun sentiment ambiguë à son égard, pourtant elle réclamait sa tendresse. C'était ainsi, peu importait les bruits de couloir.
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Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
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Jeu 6 Fév - 18:04

Les hommes sont des oiseaux de passage.Je souris en entendant sa voix s’élever. C’est instinctif, et je comprends combien j’ai eu raison de l’écouter et de venir ici. Nala n’était qu’une connaissance, mais elle est devenue une amie. Et quand j’ai osé lui renvoyer une lettre, parce que la solitude dans laquelle je m’étais enfermé ne m’aidait définitivement pas, elle est devenue autre chose. Un morceau d’espoir. Un grain d’amour. Un éclat de joie.

« Oh, voilà qui pourrait me faire rougir. J’en ris, j’en rajoute avec une petite révérence, provoquant un grincement surpris à Véga. Plus sérieusement, merci. Je n’avais pas envie de manger seul et tu me manquais… »

C’est un souffle de sincérité, derrière mon masque de bonne humeur. Ce que je lui offre, c’est un peu de tout. Un appel à l’aide, une envie d’être honnête, la douceur de la côtoyer. Je la laisse pourtant rassembler ses affaires en me répondant, et quand elle n'excède du niveau de culture de ses élèves, je ne peux retenir mon rire. Tout en caressant la grosse tête poilue, contre moi, je me prends au jeu.

« Hmmm, voyons voir, Sirène, bien entendu. J’ai bien envie de rajouter le serpent arc-en-ciel d’Australie, parce qu’il est quand même majestueux. Et puis les Selkies et leur incroyable goût pour la musique. Est-ce que j’ai correct, Madame Rowle ? »

Je suis comme un gamin, comme lorsque je pouvais citer des espèces rares qu’aucun autre élève de ma classe ne connaissait, avec un sourire immense. C’est comme ça que je me suis fait repérer par mon prof de Soins aux Créatures Magiques et que j’ai pu aller si vite sur le terrain. Et ça si ça me tire un air épanoui pendant de longues minutes, un éclat de douleur assombri mes yeux noirs. Pas le temps de le chasser, c’est Nala qui m’offre une étreinte et m’apaise. Je finis par reprendre :

« Mes élèves sont des râleurs qui pensent que je leur donne trop d’informations en début d’année. Mais je crois avoir réussi à les intéresser quand j’ai proposé que l’on fasse une partie des cours dans le parc à étudier le comportement des animaux de l’école. Je passe une main dans mes cheveux, les ébouriffant encore plus. En même temps je les comprends… ce que c’est chiant les cours théoriques en classe. »

Et dans un mouvement, me revoilà à la porte, la tenant galamment à la jeune femme qui a fini de ranger ses affaires. Mes yeux glissent sur elle, la dépassent pour atteindre la fenêtre qui donne sur l’extérieur et me revoilà à reprendre mon ton protecteur :

« Tu as une veste ? Je crains qu’il ne fasse un peu frais… Je lui souris. Sinon, on passe vite fait à ma classe que je te prête la mienne. Et j’ai pris deux sandwichs et des légumes à grignoter dans mon sac, donc ne te préoccupe pas du repas. »

Je sais que cette attitude ferait rougir bien des filles. Parce que je suis prévenant et attentionné, et qu’elles pensent que c’est ma manière de flirter. La vérité, c’est que je suis juste comme ça. J’aime prendre soin des autres, au détriment de moi, s’il le faut. En tout cas, quand elle vient vers moi, je lui tends mon bras, comme un gentleman.

« Viens Véga, on va dehors. »

Parce que oui, jouer les beaux garçons c’est une chose, mais le loup, lui, ne sait plus où se mettre. Ses oreilles sont collées sur sa tête et il ne se défige qu’en entendant la nouvelle. Comme si ça suffisait, le voilà qui se met en route, nous ouvrant la route.

« Tu vas avoir le droit de le voir autrement qu’avec ses yeux de chiot, soit prête! Je ris »
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Lunala Rowle
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Lunala Rowle
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Dim 9 Fév - 12:38
Les hommes sont des oiseaux de passage
17 septembre 2000
Durant les quelques minutes que lui demandèrent le rangement de son bureau, Nala ne pu se départir de son doux sourire. Il avait cet effet sur elle, le professeur d'éthologie, il l'apaisait, elle se sentait bien. Cette légèreté était tellement agréable.

Pas de ça avec moi, Nym.

Souffla t-elle, légèrement amusée de la situation.

Tu me manquais aussi, je dois bien l'admettre.

Car en dehors de ses cours, elle avait parfois l'impression d'être enfermée dans une petite bulle. Une bulle emplie d'Alastair, de sa voix, de son parfum, de sa présence. Elle vivait avec lui, et passait l'essentiel de ses soirées avec lui, c'était de plus en plus difficile de se taire, de plus en plus difficile d'accepter cette situation. Alors Nympheas était une véritable bouffée d'air frais, un phare dans la nuit, un rayon de soleil au petit matin. Il lui faisait du bien, et sa présence lui manquait lorsqu'ils passaient de trop nombreux jours sans passer un petit moment en tête à tête.

Un léger rire cristallin lui échappa ensuite, alors qu'elle regardait son ami se prendre au jeu des devinettes. S'il voulait jouer à ça, elle serait ravie de lui servir de partenaire.

Qu'en est il des merrows, monsieur Xhaard ? Vous me décevez beaucoup, tâchez de retenir mes cours mieux que cela si vous souhaitez devenir un zoomage convenable.

Elle ponctua sa phrase d'un sourire mutin avant de soupirer.

J'ose espérer qu'ils seront un peu plus intéressé au fil des mois, il est vrai que l'année scolaire vient juste de commencer...

Elle marqua une légère pause.

Je suis totalement d'accord avec toi, les quatre murs de ma classe me donnent parfois envie de me taper la tête contre eux. Malheureusement, impossible de faire autrement avec le sujet actuel de mes cours, mais je compte bien mettre à profit les espaces extérieurs de l'université pour la suite de mon programme. On ne devient pas Magizoologiste en se contentant d'étudier de la théorie, il faut se frotter au terrain pour comprendre les enjeux de ce métier.

Nala savait que Nym et elle partageaient le même avis sur la question. Elle se souvenait douloureusement de toutes ces longues randonnées qu'elle avait dû effectuer deux ans auparavant pour parvenir à dénicher une caverne dans laquelle elle aurait pu trouver l'objet de ses convoitises. De runespoor, elle n'en avait point trouvé, en revanche d'égratignures, ses bras et ses jambes avaient été marqués. Mais cela ne lui avait pas dérangé, elle n'avait jamais été précieuse, son ambition et sa passion éclipsant totalement quelconque sentiment négatif à crapahuter dans la nature.

Elle passa la porte devant Nym, le remerciant de se montrer aussi galant, et fut amusée de constater qu'il avait déjà tout prévu pour ce petit repas improvisé - qui n'était du coup pas si improvisé que cela.

Merci, Nym, mais tu le sais, je viens du nord de l'Ecosse. Je pense être capable de supporter l'air frais du soir.

Elle se rapprocha légèrement de lui, fixant son regard azur dans ses yeux.

Et puis tu sais que pour me réchauffer, je préfère largement tes bras, pas vrai ?

Elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil avant de reculer naturellement d'un pas et de fixer le loup qui, comme à son habitude, était tellement emmêlé entre les jambes du jeune homme qu'elle se demandait comment Nym parvenait à tenir debout. Son air se fit cependant plus intéressé lorsque son maître prononça le mot magique "dehors". Nala était attendrie.

Je ne crois pas avoir souvenir de l'avoir vu aussi ouvert depuis que vous êtes arrivé à l'université tous les deux. Comment se fait-il qu'il soit si craintif ?

Questionna-t-elle alors qu'elle verrouillait la porte de sa classe et qu'ils prenaient tous deux la direction des vastes extérieurs du château.
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Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
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Dim 9 Fév - 20:37

Les hommes sont des oiseaux de passage.Qu’il est bon d’être avec des personnes qui comptent, que l’on aime. À force de m’isoler, j’avais presque oublié combien la présence des autres est bénéfique. Et même si cela ne peut pas refermer la blessure pulsante au fond de moi, cela m’en détourne, le temps de quelques respirations. Nala est de ces gens-là. Elle sait quelles douleurs il y a en moi, et sa présence m’apaise, me rassure. Elle n’est pas une drogue, mais ce petit bout de femme est clairement ma Valériane.

« Je suis trop parfait, dès que je disparais, les gens se meurent de moi. Je réponds en riant à cette idée, avant d’ajouter, plus sérieusement. Je suis heureux que l’on puisse passer plus de temps ensemble, maintenant. »

Je lui tiens la porte ouverte, en comprenant combien c’est vrai. Maintenant que je ne suis plus un prof et elle une élève. Maintenant que je ne voyage plus à travers le monde. Maintenant qu’elle est de retour. Je bénis ce jour où j’ai eu le courage de lui renvoyer une lettre, même si j’étais persuadé qu’elle m’enverrait paître.

Et la voilà qui s’approche. Appréciateur sans le vouloir, je la regarde avancé à moi et pendant une seconde, je ne peux m’empêcher de penser qu’il serait bien plus simple de la choisir elle. De cesser de remuer le passé et sa douleur et de la courtiser. Mais je chasse ça aussi vite qu’elle atteint mes côtés. Sa bonne humeur chasse ces drôles de pensées.

« Tu as raison, ces petits devront découvrir le monde s’ils veulent enrichir leurs savoirs. Je tourne la tête vers le couloir, un instant pensif, avant de lui dévoiler une envie que je mûris depuis que je me sais accepté à Apasonia. Justement, j’aimerais pouvoir organiser un voyage, un genre de camp tu vois, pour les emmener loin du confort de l’école, de la vie citadine, à la rencontre de la nature et des animaux sauvages. Mais… je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. »

C’est tout moi, ça. Le coeur débordant de passion, le corps parcouru d’énergie, des idées pleins la tête, jusqu’à me rendre compte que tout ne marche pas d’un simple claquement de doigts. Heureusement que la vie m’a souri, parce que j’aurais été dans de beaux draps si j’avais dû m’en tenir aux protocoles de la recherche d’emploi ou ce genre de chose.

Ce sont ses yeux qui m’arrêtent encore une fois de partir loin. Je lui souris quand elle parle de mes bras et avec une douceur tendre, que nombre d’élèves auraient tôt fait de mal interpréter, je l’attire contre moi, un bras autour de ses épaules.

« Mes bras te seront toujours ouverts, tu le sais bien. Que ce soit parce que tu as froid ou simplement que tu as besoin de moi. »

Je lui souris et l’entraîne d’un bon pas dans le couloir. Je pourrais marcher longtemps à ce rythme, mais sa question me tire une drôle d’expression un peu peinée, profondément lointaine. Sans le vouloir, comme inquiet que le loup disparait, je siffle une note ondulatoire un instant pour le ramener à mes côtés.

« Vega est un animal sauvage… Il vient d’une meute de Sibérie et s’il n’avait pas été rejeté de la meute, il y serait encore aujourd’hui. Jusqu’à ce que ma troupe arrive là-bas, il ne connaissait qu’un seul humain… Et quand je l’ai pris à charge, il n’a pas vraiment eu le temps de s’y faire. Mes yeux se chargent d’ombres comme des puits sans fond. Les loups d’Astrum sont craintifs de nature, il s’est déjà sacrément amélioré, hein, mon grand ? »

Le loup relève la tête vers nous et, s’il donne un coup dans ma main qui pend près de lui, ses yeux se détachent de moi pour observer ma compagne. Dans le fond, je sais qu’il n’a qu’une envie : aller vers elle, mais que son instinct le laisse sur la défensive.
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Lunala Rowle
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Lunala Rowle
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Lun 10 Fév - 11:30
Les hommes sont des oiseaux de passage
17 septembre 2000
A l'évocation d'une sorte de voyage initiatique pour les élèves, Nala ne pu s'empêcher de ressentir une immense excitation, de lâcher un petit "Ooooh" suraiguë et de prendre le poignet du jeune homme entre ses petits doigts. Mais quelle idée brillante !

Oh, Nym ! Ça serait tellement génial ! On pourrait les emmener en Irlande, ou même au Pays de Galles pourquoi pas ? J'aimerais aborder les serpencendre cette année, ça serait l'occasion d'essayer d'en dénicher ou même d'en faire apparaître pour leur apprendre la manière de les neutraliser. Ou alors on pourrait aller étudier les oiseaux tonnerre en Arizona, nous n'avons pas souvent la chance de les côtoyer de ce côté de l'Atlantique. Oh, ça leur plairait tellement !

Encore une fois, elle laissait échapper toute sa passion, des étoiles dans les yeux, elle réfléchissait à voix haute. Avec ce genre de sortie, les élèves pourraient apprendre tellement de choses et ressentir l'appel si puissant pour la magizoologie qu'elle avait elle même ressenti lorsqu'elle avait commencé à étudier les hippogriffes et les niffleurs à Poudlard. Et puis leurs spécialités étaient complémentaires, comme faites pour être pratiquées ensemble, les étudiants du cursus de soin aux créatures magiques auraient tellement à apprendre de ce genre de classe. Cela les sortiraient de leur confort, les confronteraient à la réalité du terrain et au bonheur que l'on peut éprouver de se sentir libre de voyager et de découvrir les animaux et créatures magiques dans leur habitat naturel plutôt que directement amené dans le parc d'une école.

Tu crois que le recteur accepterait ce genre de chose ? Tu sais, je suis tout à fait prête à t'aider pour organiser ce voyage et préparer ce que l'on pourrait bien leur faire faire sur place.

Elle lui pris la main d'un geste tendre.

Nym, j'ai parfois du mal à croire que tu existes tellement tu es....

Parfait ? Comme elle ? Merveilleux ? A dire vrai, tous ces qualificatifs étaient vrai en ce qui le concernait, et si la jeune Rowle n'était pas éperdument amoureuse d'Alastair, ce lien si particulier qu'elle avait avec le professeur d'éthologie aurait pu lui faire perdre la tête, et elle aurait succombé avec plaisir à quelque chose de plus sérieux avec lui. Ils se ressemblaient tellement, c'était comme une évidence - sauf que voilà, il y avait Alastair, et les sentiments qu'elle pouvait éprouver pour Nympheas avaient beau être tendres et affectueux, elle ne le voyait pas de cette manière.

Elle profita cependant de son bras puissant sur ses épaules, et de sa chaleur. Elle posa sa tête contre lui, un sourire illuminant son visage. Elle était si bien.

Tu sais comment me parler...

Murmura t-elle avant de passer à son tour son bras autour de sa taille. Il était large, un peu plus qu'Alastair qui avait toujours été d'une finesse insolente.

Elle l'écouta ensuite parler de Vega, la voix teinté d'une certaine mélancolie. Elle se maudissait d'avoir été si curieuse, visiblement cela remuait des sentiments enfouis depuis bien longtemps. Elle serra instinctivement son bras autour de la taille de Nym, comme pour s'excuser ou le rassurer alors qu'elle regardait le loup. Il était si beau, elle avait toujours aimé les loups. Elle stoppa sa marche, reculant prudemment d'un pas pour ne pas envahir l'espace de la créature, s'accroupit lentement pour ne pas l'effrayer, et tendit doucement la main, paume vers l'extérieur, vers l'animal avec cette douceur qui la définissait si bien. Elle savait comment aborder les animaux et les créatures sauvages et craintives, après tout, c'était son métier. Elle espérait que Vega se montre courageux, qu'il comprenne qu'elle n'avait pas l'intention de lui faire le moindre mal. Jamais. Elle aurait encore préféré se damner.
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Nympheas O. Xhaard
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Lun 10 Fév - 15:28

Les hommes sont des oiseaux de passage.Qu’y a-t-il de plus incroyable que d’avoir une passion et de se laisser happer par elle ? C’est une question que je me suis souvent posée, quand on me disait que j’étais dans ma petite bulle, la tête dans les nuages. Et ça me revient brusquement en tête quand je m’entends parler de cette idée qui m’a traversé la tête, avant même que je ne prenne mon poste ici. Et vous savez quoi ? En voyant le regard de Nala s’enflammer, en entendant son entrain, je trouve la réponse. Plus incroyable que de se laisser vivre à travers sa passion, il y a le fait de la partager avec quelqu’un d’aussi passionné.

C’est bête, hein ? Sûrement un peu oui, mais moi, ça me prend au coeur tout à coup. C’est comme si une immense main venait me serrer la gorge, m’écraser le ventre. Ça fait un peu mal, ok, mais il y a autre chose. Une chaleur, un battement synchrone avec ce que je vois chez elle.

« Ahhh, je suis si contente de voir que ça résonne chez toi. Je ne sais pas encore où je voudrais les emmener… Enfin si, si je pouvais je les dépayserais le plus possible, en Afrique, en Amérique Latine, loin tu vois. Mais si le Recteur accepte cette idée pour le Pays de Garre ou l’Écosse, je crois que je me sentirais déjà vainqueur ! »

Ma voix bouillonne d’émotions et je me sens si bien à partager ça avec elle, que lorsque ses doigts happent les mains, je ne rougis même pas. Je serre sa paume un peu plus contre la mienne, pour partager la douceur de ses mots, et un sourire incroyable revient trôner sur mon visage.

« Tu sais lire en moi comme dans un livre ouvert, alors on est quitte ! Et puis, tu mérites tellement que tous les hommes du monde te choient, Nala. Et ne dis pas à ton inconscient de frère que j’ai dit ça, ou il va me faire les gros yeux ! »

Je suis amusé, quoiqu’une petite touche d’inquiétude grimpe en moi. Je n’ai pas peur de Alastair, même si je le connais mal, mais la relation qu’il entretient avec sa soeur, la protection qui déploie sur elle m’inquiète. Bêtement, je crains qu’il ne la fasse suffoquer un jour… et à mes yeux, il n’y a pas de plus beau cadeau pour les gens qu’on aime que de leur offrir leur liberté.

« Oh… »

Je me suis laissé happer par mes pensées. Le mix entre la douleur des souvenirs avec Dan et mon inquiétude pour les jumeaux Rowle m’a fait louper le mouvement de Nala. Pourtant, quand elle se penche vers Véga, qu’elle tend ses doigts vers lui, mon coeur fond. Sa douceur à son égard résonne si fort en moi que je la rejoins, au sol.

« Viens-là. Je lui murmure, en entremêlant mes doigts aux siens, avant de les avancer lentement vers le loup. Regarde Nounours, une nouvelle amie rien que pour toi. »

Si j’étais un père, je parlerais de la même voix, j’en suis certain. Et Véga se retrouve là, tiraillé entre son plaisir de venir vers moi et sa crainte de la jeune femme. Il grince un peu, et finalement, sa truffe humide se pose sur nos doigts liés. Il hume l’odeur et d’une main dans le dos de la jeune femme pour la rassurer, je retire lentement ma main de l’échange.

Quand il finit par grincer à nouveau, c’est parce qu’il donne un petit coup de museau sur ses doigts, pour réclamer sa récompense pour avoir été courageux.

« Tu peux le caresser, je pense qu’il n’attend que ça, maintenant ! »
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Lunala Rowle
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Lunala Rowle
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Lun 10 Fév - 21:58
Les hommes sont des oiseaux de passage
17 septembre 2000
Entendre Nym parler de l'Afrique ou de l'Amérique latine fit frissonner d'excitation la jeune Rowle. Pour être honnête, les longues expéditions à l'autre bout du monde lui manquaient terriblement. Rarement dans sa vie elle n'avait été plus heureuse que lorsqu'elle avait sillonné le Burkina Faso. Cette quête lui manquait, ils devaient convaincre le recteur, c'était une opportunité en or pour les étudiants même si elle coûterait probablement beaucoup d'argent.

Si tu veux bien de moi, je t'aiderai à le convaincre, je te le promets Nym.

Prise dans l'euphorie du moment, elle ne lui avait même pas demandé si elle pouvait se joindre à ce projet. C'était tout elle ça, lorsqu'elle entendait quelque chose qui lui plaisait, un projet, ou bien un mystère dévoilé, il fallait absolument qu'elle s'en mêle. Certains trouvaient cela touchant, d'autres la trouvaient un peu trop intrusive, et même si elle doutait que Nym ne verrait aucun inconvénient à l'inclure dans ce projet, une partie d'elle même craignait qu'il finisse par se sentir oppressé par sa présence.

Les quelques mots qu'il prononça ensuite chassèrent immédiatement toute mauvaise pensée. Il était si doux avec elle, physiquement bien sûr, mais même ses paroles étaient pleine de tendresse. Son coeur se serra pourtant à l'évocation d'Alastair. Elle n'avait en effet pas encore eu l'occasion de les présenter tous les deux, son frère jumeau grinçait des dents lorsqu'elle évoquait le professeur d'éthologie en sa présence. Il était protecteur avec elle, très, trop peut être parfois, mais Nala préférait ne pas partir dans des élucubrations pour expliquer cette forme de jalousie qu'il semblait éprouver lorsqu'un homme était trop proche d'elle. Non. Il ne devait s'agir que de crainte, il ne voulait pas que sa soeur adorée, sa personne préférée, ne soit blessée.

Elle accorda un regard complice et un fin sourire à Nym.

Il n'est pas si méchant tu sais, je suis persuadée que vous pourriez vous entendre tous les deux. L'un comme l'autre vous êtes des amours avec moi, je me demande parfois ce que j'ai pu faire pour avoir deux anges comme vous dans ma vie.

Deux anges nécessaires à sa survie, l'un comme l'autre représentaient désormais son équilibre, et en perdre un signifiait perdre pied. C'était sa plus grande crainte.

Elle accueillit avec plaisir les doigts de son ami entrelacés aux siens pour rassurer la majestueuse créature qui émettait quelques couinements. Il était adorable, son coeur de zoologiste fondit instantanément. Elle espérait qu'il fasse un pas vers eux. Alors, lorsqu'elle senti le museau humide de Vega effleurer les doigts de Nala et de Nym, un nouveau sourire illumina son visage.

C'est bien, mon beau. Y'a rien à craindre, tu vois, je ne te veux aucun mal.

Murmura t-elle à l'intention du loup, focalisant son attention sur le lien qui devait se créer entre eux - car s'il y avait bien une chose dont Nala était certaine, c'était que créer un lien avec les animaux était indispensable pour pouvoir les côtoyer. Il fallait les voir comme des entités à part entière, au même titre que les êtres humains, pour pouvoir les comprendre, les étudier et les aimer. Lorsque Nym lâcha la main de Nala et l'encouragea à le caresser, elle ne se fit pas prier. Prudemment cependant, elle commença par bouger doucement les doigts de manière à ce que le loup s'habitue à son contact. Et puis, lorsqu'il eut l'air plus serein et que sa queue ne recommence à gigoter, elle se pencha légèrement pour caresser franchement sa tête.

Làààà... C'est bien mon tout beau, tu es magnifique toi, tu sais ? Moh oui, magnifique. Une vraie petite merveille.

Elle lui parlait d'une voix douce, alors que Vega prenait confiance et s'avançait un peu plus. Elle flattait l'encolure d'une main, continuant à gratouiller le sommet de sa tête de l'autre.

L'instant dura quelques minutes, et c'est l'estomac de la jeune femme qui rompit le contact entre eux. Doucement, elle se redressa sans quitter le loup de son regard attendrit. Elle tourna ensuite la tête vers Nym.

Nous lui avions promis l'extérieur, il est peut être temps de tenir notre promesse, tu ne crois pas ? Et puis...

Elle marqua une légère pause, esquissant une moue adorable.

Ces émotions m'ont mise en appétit...

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Nympheas O. Xhaard
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Nympheas O. Xhaard
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Mar 11 Fév - 10:41

Les hommes sont des oiseaux de passage.« Pour être honnête… Je laisse quelques secondes de suspens, avec ce sourire énigmatique au bout des lèvres. Tu es la première et seule à qui j’en parle, justement parce que je compte sur toi. Je ne suis pas vraiment à l’aise avec tout ce qui est… procédural. »

Je ris un peu, et je la laisse avaler cette nouvelle. Je sais d’avance qu’elle ne me tiendra pas rigueur de cette douce manipulation, et qu’elle préférera s’en réjouir. C’est bien pour cela que je peux me comporter ainsi avec elle… aussi naturellement.

Et puis la discussion bascule et même si je n’arrive pas vraiment à le comprendre, j’entends bien que quelque chose l’inquiète, vis-à-vis de son frère. De moi peut-être. Alors oui, je l’écoute avec plus d’attention qu’avant, et je finis par hocher la tête, en effleurant sa joue, dans un mouvement protecteur… rassurant aussi.

« J’aurais tendance à dire que tu mérites bien cette attention, mais je vais veiller à ne pas te faire prendre la grosse tête. Je lui sourire, tout document, taquin. Et ne t’inquiète pas, je n’ai pas de problème avec Alastair, je comprends que ce qui vous unit soit si fort. Il est comme une partie de toi, j’imagine. »

Si je n’ai jamais été aussi fusionnel avec mes frères, il n’empêche que les quelques fois que je me suis battu, mes plus grandes flambées, c’était pour eux. Nous avons pourtant nos différences, nos vies, et la différence d’âge y a joué pour beaucoup, alors deux enfants qui sont ainsi nés ensemble, ça doit être si différent. J’imagine ça tellement plus fort que pendant une brève seconde, je jalouse ce lien, avant de l’oublier.

Et c’est là que la véritable magie opère. Je viens d’une famille de sorciers. J’ai côtoyé la magie du monde entier. Je suis baigné dedans depuis toujours, mais là, ce qui se joue sous mes yeux, ça n’a pas de mesure. Ce qui unit un animal à un humain, ce respect que Nala a pour Véga, et cette confiance qui se tisse entre eux, c’est d’un niveau inégalé. Et moi, un peu reculé de ça, je les regarde, la gorge serrée par l’émotion.

Je crois que je pourrais même laisser couler une petite larme, mais la jeune femme se redresse avant. Avec un bonheur qui donne de la profondeur à mon regard pourtant si noir, je finis par gratouiller la tête de Véga dans un mouvement énergique qu’il adore, avant d’attirer la jeune femme contre moi, d’un bras presque autoritaire.

« Tu es parfaite ! Allons-y. »

Et je l’entraine dans mon pas, qui suit la trace bondissante de Véga. Il avance, court, s’arrête, nous attend. Et ce petit manège dure jusqu’à ce que je pousse la porte vers le parc autant pour le loup que ma compagne. Dès que le soleil timide de septembre nous enveloppe, je me retrouve à soupirer d’aise, avant de lui indiquer un chemin :

« On va vers les falaises, histoire d’être au calme ? »

Tout dans la prévenance, rien dans l’ordre, c’est tout moi ça.
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Lunala Rowle
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Lunala Rowle
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Mar 11 Fév - 21:16
Les hommes sont des oiseaux de passage
17 septembre 2000
Il était adorable. Aucun qualificatif ne lui allait mieux que celui-ci, et Nala bénissait le jour où elle l'avait rencontré. Il avait ce quelque chose de doux, bien sûr, mais surtout de profondément gentil. Et même lorsqu'il la taquinait, elle sentait l’irrépressible tendresse qu'il éprouvait pour elle, et cela ne manquait jamais de la faire sourire. Bien sûr, elle l'avait vu plus abattu, moins joyeux et dans ces moments là, elle l'aimait encore plus, un peu comme si en la laissant le voir dans ses moments les plus sombres, il lui montrait à quel point elle comptait pour lui, à quel point il lui faisait confiance. Pour autant, Nala était toujours ravie de le voir lorsqu'il n'était pas happé par ses sombres pensées.

Elle fut soulagée de l'entendre dire qu'il n'avait rien contre Alastair, et ne prit même pas la peine de relever lorsqu'il parla de ce lien qui les unissait. Il n'avait aucune idée d'à quel point il voyait juste, ne s'imaginait pas un seul instant de la profondeur du lien qui les unissait - ou tout du moins, de ce qu'elle ressentait dans le plus profond de son coeur.

Parfois, elle avait envie de lui en parler, de s'ouvrir à lui comme il avait su s'ouvrir à elle par le passé. Mais elle avait peur, terriblement peur. Les sentiments qu'elle éprouvait pour son frère jumeau étaient indécents, tabou, elle en avait bien conscience, c'était tout bonnement anormal, immoral, répugnant. Et pourtant, pourtant c'était à la fois si doux. Nympheas était son ami le plus proche, et elle avait tellement envie de partager avec lui ses pensées, ses craintes. Elle voulait l'entendre lui donner des conseils, dire à voix haute ce qu'elle se répétait sans cesse comme si elle en avait besoin pour se faire à l'idée. Mais non. Elle avait trop peur, beaucoup trop peur. Qu'il ne comprenne pas, qu'il la rejette, qu'il la trouve trop tordue pour continuer à lui accorder son amitié et sa chaleur. Le perdre était absolument inenvisageable, il était bien trop important.

Elle ferma les yeux alors qu'il l'attirait contre elle, profitant de son contact encore une fois, avant de le suivre à l'extérieur. Les falaises ? Ce serait parfait ! Elle adorait scruter l'océan, adorait voir les vagues vivre et s'échouer sur les rochers. Durant sa scolarité à Poudlard, elle avait passé tant de temps le regard perdu dans les profondeurs du lac noir, assis confortablement sur les gros fauteuils de la salle commune qu'elle avait senti l'appel de l'élément aquatique. Elle adorait ça, ça la fascinait.

Ce sera parfait, Nym.

Lui dit elle sans cesser de le suivre. Le soleil commençait à décroître, et le vent frais de la fin de journée commençait à souffler. Un frisson lui échappa, le temps que sa peau ne s'habitue à ce changement de température.

Ils prirent tous deux place sur un gros rocher, à quelques mètres à peine du bord de la falaise - mais tout de même à l'abri de tout danger. Elle pris place dessus, s'asseyant en tailleur, le regard déjà égaré vers les étendues aqueuses en contrebas. Ce spectacle la ravissait déjà, et elle était ravie de pouvoir le partager avec Nympheas. Elle ferma les yeux un instant, inspirant les embruns de l'océan à plein poumon. Elle se sentait libre, vivante. Après une journée enfermée dans sa salle de classe, c'était salvateur.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le jeune homme avait pris place à côté d'elle, et le loup qui ne tenait désormais plus en place reniflait le sol par ci, par là, sans jamais cesser de remuer la queue.

Ne m'avais-tu pas parlé de sandwichs ...?

Lança t-elle avec un sourire mutin. Elle était diablement impatiente, et affamée, pour tout avouer. Lorsqu'il lui tendit sa pitance, elle mordit fièrement dedans sans demander son reste.

Mmmh... Ca fait du bien.

Elle resta silencieuse quelques secondes. A dire vrai, elle avait vraiment envie de lui parler d'Alastair, même si cela lui faisait peur. Leur amitié avait beau dater de plusieurs années, elle avait essentiellement été épistolaire, ils ne se fréquentaient réellement physiquement que depuis deux bonnes semaines. Etait-elle vraiment prête à se confier ? Et lui, était-il prêt à entendre ce qui lui pesait au coeur sans prendre la fuite ?

L'air songeur et le regard perdu, elle posa sa tête sur l'épaule ferme de Nym, laissant échapper un large soupir.
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Nympheas O. Xhaard
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Mer 12 Fév - 21:39

Les hommes sont des oiseaux de passage.L’air me fait du bien. Il suffit que le vent vienne caresser ma peau, joue avec mes cheveux et j’ai l’impression de revivre. Pourtant… Ouais, je suis toujours à Gleeson, à l’école. Je suis toujours un professeur qui a cessé de vivre et de voyager il y a deux ans. Mais je continue d’avoir l’impression que le vent chasse toutes mes chaînes… tous les poids qui me tirent vers le sol.

Un sourire se glisse sur mon visage et mes yeux suivent la silhouette animale qui s’en est allé chasser le vent. L’air rentre en moi et j’ai l’impression stupide qu’elle m’arrache tout ce qui ne va pas. C’est comme si on me lavait de l’intérieur. Et quand j’emboite le pas à Nala, je me trouve moi-même bien plus calme. Comme quoi, il en faut peu.

Le parc se fait vite avaler, et c’est sur une pierre que la jeune femme me mène. Sans m’inquiéter de la hauteur, ni de l’isolement que nous mettons autour de nous, je viens m’installer prêt d’elle. À sa question, je ris et je n’ai qu'à remuer ma baguette sur un sortilège informulé pour attirer mon sac à moi et lui en sortir deux sandwiches à la dinde, préparés par mes soins. Puis un tupperware rempli de tomates cerises, bâtonnet de carotte et de courgette et une sauce aux herbes aromatiques.

« Voilà pour madame la gloutonne qui ne pense qu’à manger ! Je la taquine, en posant le tout devant nous, quoique bien calé sur la pierre. Sers-toi sans restriction, ok ? »

Je dis ça, mais je sais déjà que Nala ne s’embêtera pas de formalités pour moi. Et alors que mes yeux se perdent sur le ciel, à la recherche de ces fameuses mésanges qui m’ont poussée à l’entraîner ici, je me détends plus encore. Mon souffle devient si infime que je ne le perçois plus, et mon seul mouvement est lorsque sa tête retombe sur mon épaule.

Si le silence dure quelques secondes de plus, je finis par bouger pour passer mon bras autour de ses épaules et effleurer doucement son épaule, dans un geste familier. Ce n’est même pas une caresse, juste un mouvement auquel je ne réfléchis pas, qui m’apaise et que, j’espère, lui transmettra la même chose.

« Dis-moi. »

Je finis par murmurer d’une voix douce, sans la regarder. J’attends un peu, de voir sa réaction, de savoir si elle se tend, s’inquiète, se recule, ou si elle se relâche, peut-être même se moque. Finalement, quand je baisse mes yeux vers elle, pour regarder son visage et l’expression lointaine que j’ai vus en périphérie de mon regard, je reprends.

« Quand je n’allais pas bien, j’ai cru qu’en me coupant de tout le monde, je pourrais ignorer la vérité. Si j’ai appris quelque chose, en reprenant contact avec toi, c’est qu’on est plus fort à plusieurs. Je suis content de t’avoir parlé de tout ce qu’il m’arrivait. Un léger sourire joue sur mes lèvres, plus rassurant qu’autre chose. Si tu veux que je t’aide à être plus forte, tu pourras toujours compter sur moi, d’accord ? »

Je ne m’attendais pas à dire les choses comme ça. À croire qu’il m’était impossible de simplement lui demander brutalement ce qui la tracasse à ce point et qui éteint le soleil en elle, par moment.
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